Les jeux de société contemporains ont la cote

Les jeux de société ne sont pas morts… Bien au contraire, ils gagnent du terrain tandis que le marché des jeux vidéos s’essouffle, a tendance à stagner.

Ces jeux de société contemporains semblent séduire tous les publics. Pas seulement les jeunes. Entre amis, on sort un jeu de poche ou petit jeu à l’heure de l’apéro ou après le dessert. Les familles s’y mettent, elles aussi. « Parce qu’on peut passer un bon moment ensemble, constate Florent Celegato, responsable de la boutique les Couleurs du jeu. Peut-être que la situation économique joue aussi. La vie coûte cher, alors on va manger les uns chez les autres, comme nos grands-parents jouaient à la belote. »

Les familles s’y mettent, elles aussi. Pourquoi ? « Tout simplement parce que les trentenaires d’aujourd’hui sont ceux qui ont joué aux premiers jeux modernes il y a quinze ans, rétorque Florent Celegato. Ils y reviennent et souhaitent partager cette passion avec leurs enfants. »

En effet, les parents essayent de sortir leurs enfants et adolescents des jeux vidéos. « Ils en ont marre de rester cloîtrer devant la TV », surenchérit Lionel. Ce vendeur chez Galahad voit même venir des grands-parents. « Ils vont jouer avec leurs petits-enfants. » Petits jeux, jeux d’apéro, de poche, jeux de plateaux ou jeu de figurine, les joueurs ont l’embarras du choix. « On reçoit, sans cesse, des nouveautés, souligne Florent qui tente de comprendre les raisons d’un tel succès. À la différence de leurs grands-parents, les Monopoly et compagnie, ils sont plus interactifs et plus ludiques. Dans King of Tokyo, vous jouez un monstre, ressemblant à Godzilla. Le but : prendre la ville de Tokyo.

D’après Lionel, s’ils investissent de nouveaux champs, de nouveaux foyers, c’est peut-être « parce qu’on en parle beaucoup plus qu’avant. On y joue même entre collègues de travail. Récemment, j’en ai vendu pour un séminaire ! » Sur Internet et les réseaux sociaux, ils sont également incontournables. Et Bourges ne fait pas exception. Le site berruyer de rencontres amicales et de sorties, OVS, a déjà proposé des soirées jeu.

Désormais, les maisons d’édition investissent un nouveau champ : les jeux ludo-éducatifs. « On ne se contente pas de se divertir », précise Florent. Il s’agit d’apprendre tout en s’amusant, dès cinq ans. « Tout est fait pour que les parents puissent jouer avec leurs enfants. »

À la différence de leurs aînés (Monopoly, rami, Scrabble…), les jeux contemporains sont en perpétuelle évolution. Pour preuve, les extensions qui n’en finissent plus. Elles permettent d’améliorer les parties avec des règles additionnelles et du matériel supplémentaire. De quoi augurer de belles parties lors de ces froides soirées d’hiver !

Virginie Mayet