Pas de bousculade pour s'inscrire en fac
Avant même de savoir s'ils seront bacheliers, les étudiants doivent effectuer des préchoix pour une première année de licence ou de DUT, en s'inscrivant par Internet sur le site admission post-bac (APB). Ce n'est que le bac en poche que l'étudiant confirmera son choix (voir encadré).
Depuis lundi, les étudiants se succèdent dans les antennes de la faculté de sciences d'Orléans et de droit de Bourges, ainsi qu'à l'IUT, sans précipitation. Fini le temps ou s'inscrire en université relevait de la course d'obstacles et où, dans certaines villes même, l'étudiant qui voulait s'inscrire passait la journée à faire la queue dans les halls d'accueil.
L'antenne de la fac de sciences vouée à fermerÀ la faculté de sciences, « nous n'avons eu pour l'instant qu'un seul inscrit en première année de licence. Des étudiants de première année, nous n'en inscrirons guère plus d'une dizaine cette année, prédit Charles De Izarra, directeur de l'antenne berruyère de la faculté de sciences. Depuis une dizaine d'années, il y a une baisse d'intérêt des néobacheliers pour s'engager dans la voie scientifique », regrette-t-il. Au point que la prochaine rentrée sera la dernière à accueillir l'inscription d'étudiants de première année. La fac est en effet vouée à fermer d'ici à 2017 pour clore les derniers cycles de formation. L'université accueillera alors les formations sanitaires et sociales. Elle partage déjà ses locaux avec l'ERTS (école régionale des travailleurs sociaux) et l'Ifas (institut de formation des aides-soignantes).
« Par contre, nous inscrivons actuellement des étudiants qui, par exemple, ont fait un BTS et viennent s'inscrire en troisième année de licence », souligne le directeur. C'est le cas de ce jeune qui, après un BTS conception des produits industriels, vient du Tarn pour s'inscrire en troisième année de licence. « Je voudrai aller jusqu'au master. Je suis venu à Bourges car ma copine est étudiante à Vierzon, à Henri-Brisson. C'est un rapprochement aussi pour mutualiser les frais de logement », explique-t-il.
Julien, lui, arrive de Nantes. Il est titulaire d'une licence de physique. « J'ai choisi Bourges, plutôt que Lille (Nord) ou Paris pour faire mon master en instrumentation métrologie après m'être renseigné auprès d'anciens élèves de la fac, via Internet, sur les enseignements et les débouchés possibles. »
À la faculté de droit, où les inscriptions se font jusqu'au 19 juillet, c'est au rythme de dix ou douze remises de dossier qu'elles se font. Le rush, ce sera après le 26 août, à la réouverture de la fac. « Il est difficile de savoir combien nous aurons d'étudiants de première année à la rentrée car l'APB ne permet pas de le savoir. On table sur environ cent cinquante inscrits », précise Carine Laurent-Boutot, responsable pédagogique de la fac de droit.
Dans les écoles d'ingénieurs, (Ensi et Hubert-Curien), les inscriptions sont à venir puisque dépendant d'un concours d'entrée. « Nous attendons une centaine d'inscriptions en première année contre soixante l'an passé. Elles commenceront le 2 août » estime Joël Allain, directeur de l'ENSI.
« Depuis dix ans, les sciences attirent moins les bacheliers. »