Jusque-là tout va bien. Chaque année, le vigneron se demande avec flegme quelle calamité va tomber sur ses vignes : grêle, gel, champignons ou maladies. Mais jusque-là tout va bien.
Comme partout en Centre-Loire, le beau temps est apparu pendant la floraison de la vigne. Un moment clé dans la saison puisqu’elle précède la création de la grappe. L’an dernier, le gel à la floraison avait par exemple abouti à une faible récolte. (...)
La crainte des vignerons : une arrière-saison froide« On a pour le moment un potentiel de rendement optimum. Il va falloir maîtriser la charge (le nombre de grappes, NDLR) pour permetter à la vigne de bien nourrir ses fruits », affirme Bertrand Minchin,vigneron dans l’appellation Menetou-Salon..
Les mauvaises conditions météorologiques du printemps ont retardé d’environ trois semaines l’avancée des vignes. « C’est une saison très tardive si on la compare aux vingt dernières années, mais qui aurait été normale il y a trente ans », relativise François Dal, technicien au Sicavac (*).
Conséquence, les récoltes devraient commencer entre le 5 et le 10 octobre. « Il faudrait un été extrêmement chaud pour qu’on vendange en septembre », relève Bertrand Minchin.(...)
L’humidité du printemps n’a bizarrement pas répandu les champignons – le mildiou et l’oïdium par exemple – dans le vignoble du Centre-Loire. « Il y a eu beaucoup de pluie mais aussi du froid, donc le mildiou s’est peu développé, sauf à partir de la mi-juin. Mais le beau temps a fait sécher les vignes et les maladies ont disparu », explique François Dal. (...)
Comme chaque année, l’escat devrait toucher une partie du vignoble. « Après un printemps pluvieux, on risque d’avoir beaucoup de maladies du bois », prédit François Dal. Ces maladies deviennent visibles au mois d’août. (...)
Guillaume Bellavoine
Retrouvez l'intégralité de cet article dans l'édition de samedi 13 juillet du Berry Républicain.
