En deux ans, l'enseigne aura fait sortir de terre deux drives dans l'agglomération de Bourges. Un an et demi après l'ouverture d'un espace de courses en ligne express à Saint-Germain-du-Puy, route de La Charité, E. Leclerc met le cap à Saint-Doulchard.
Six bornesDerrière la nouvelle concession Nissan, sur l'axe stratégique de la route d'Orléans, le patron de l'enseigne du centre-ville inaugurera sur 4.000 mètres carrés de terrain un nouveau drive à la fin de cette année sur le même principe « d'une gestion des produits commercialisés en stock dédié », décrypte Patrick Guitton, propriétaire du supermarché du Prado.
Six bornes sont prévues, adossées à un bâtiment de 1.000 mètres carrés. À la clef, la création de six à dix emplois en CDI à temps complet.
Débutés fin juin, les travaux devraient s'achever avant les fêtes de fin d'année. Coincée au Prado, l'enseigne E. Leclerc va gagner un peu de visibilité dans l'agglomération. Une installation, route d'Orléans, qui lui permet de se positionner par rapport au drive du Géant Casino, le premier de l'agglomération berruyère à ouvrir en juillet 2010.
Patrick Guitton investit 1,5 million d'euros dans ce nouveau projet de drive. Un chiffre bien loin de son ambition commerciale d'ouvrir, dans les années qui viennent, un hypermarché E. Leclerc, tout en gardant le magasin du Prado.
20 à 25 millions d'euros pour un hypermarchéCar Patrick Guitton, qui avait racheté le supermarché du Prado en 2007, juge que son enseigne n'est pas suffisamment bien représentée localement face au poids lourd Carrefour, solidement installé dans le giron économique berruyer depuis des décennies.
« Leclerc est le premier distributeur français en France », compare Patrick Guitton. Depuis six ans, « je me bats pour trouver un lieu. » Et jouer dans la cour des grands. Autrement dit les surfaces alimentaires de plus de 4.000 mètres carrés. Lui est certain que la demande est là. Un projet évalué entre 20 et 25 millions d'euros, « créateur de cent cinquante à deux cents emplois », martèle Patrick Guitton.
Reste à trouver un terrain de 7 hectares. Et surtout lutter contre le lobbying d'une concurrence pas aussi impatiente que lui de partager le gâteau.
« Il faudra quatre ou cinq ans pour boucler le projet » estime Patrick Guitton, persuadé que les recours seront légion en cas de dépôt de dossier. Conscient aussi que l'enseigne E. Leclerc, présente depuis trente ans à Bourges, a peut-être tardé à se positionner plus franchement face aux autres enseignes de la grande distribution.