« Pas d’eau, ça ne veut pas dire pas de risque », prévient Enrique Larivé, conseiller technique nautique du Service d'incendie et de secours de la Nièvre. « Au contraire, il y a des risques supplémentaires ».
1. Les trous d’eau. Vous marchez dans l’eau. Elle vous monte aux mollets. Tout d’un coup, vous tombez dans un creux de plusieurs mètres. Cela est dû à du sable non stabilisé. Les trous ne sont pas localisés. Ils changent avec chaque crue. En revanche, la présence de sables mouvants dans le département demeure un mythe.
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Vidéo Julie Garnier
2. Les machines à laver. Les techniciens appellent cela des « rappels ». « Ils fonctionnent comme une machine à laver », explique Jérôme Odie, permanent au Caboë-club de Nevers. « Vous entrez dedans. Vous tournez, vous tournez, vous ne pouvez plus sortir et vous vous épuisez. Il y en a sous les trois arches côté droit du pont de Loire, à Nevers. Il existe des moyens de s’en tirer. Mais il faut vraiment être un nageur aguerri ».
3. Les marmites et les siphons. Les premières « ressemblent à des champignons en surface avec l’eau qui remonte », décrit Enrique Larivé. Dans les seconds, « c’est l’inverse, c’est comme une plaque d’égout, l’eau est attirée par le trou ». La nage est très difficile dans ces remous. Vous êtes bousculé, happé. Un touriste de 41 ans a péri, le 11 août 2012, à La Charité-sur-Loire, en raison d’un siphon. « Nous l’avons vu se débattre dans un tourbillon », indique un témoin. « J’ai plongé pour aller le chercher. En deux minutes, j’ai retrouvé son corps au fond de l’eau ».
4. Les pleureurs. « Ce sont des grilles de rochers qui affleurent et se voient à peine », détaille Enrique Larivé. Combiné avec un « rappel », ils forment un piège mortel. « Vous êtes jetés contre les rochers. C’est comme jouer au bowling… Mais c’est vous la boule ».
5. Les radiers. Un lit en ciment a été coulé sous certaines piles de pont. Ces radiers sont recouverts de plantes aquatiques. Avec l’accélération du courant due à la faible profondeur, ils deviennent extrêmement glissants. Il est impossible d’y tenir debout. (...)
