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Sur les traces de François le facteur, héros de Jacques Tati

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La tradition situe vers 630 la fondation d’un monastère par l’abbesse Sévère mais ce n’est que bien plus tard que le village, qui a récupéré ses reliques, prendra le nom de Sainte-Sévère. (...)

Sainte-Sévère conserve plusieurs traces de l’époque médiévale : sa porte de ville du XVe siècle sur laquelle on trouve une évocation de Duguesclin qui reprit la ville aux Anglais en 1372 à l’issue d’un siège fameux chanté par le trouvère Cuvelier, et une tour, seul vestige de l’ancien château féodal.

Créée en 2009, l’association des Amis de la tour s’est donnée pour objectif de valoriser le patrimoine de Sainte Sévère et de sa région et de restaurer cette fameuse tour, dont elle a obtenu en début d’année l’inscription aux Monuments historiques avec la porte de ville, la halle édifiée en 1696 et le calvaire de 1543. (...)

Population associéeMais si Sainte-Sévère est connue dans le monde entier, c’est grâce à Jacques Tati, qui y tourna en 1947 son premier film Jour de fête. Le cinéaste, qui s’était réfugié dans une ferme non loin d’ici pendant la guerre, choisit le village pour décor et associa la population au tournage. Quelques-uns, qui étaient enfants à l’époque, s’en souviennent encore avec émotion.

Depuis avril 2009, la maison Jour de fête témoigne de cette belle histoire en présentant un spectacle d’une heure quinze conçu et écrit par Daniel Tardy. (...)

Dès le seuil franchi, on se retrouve plongé dans l’ambiance d’un bureau de poste de l’après-guerre. Clin d’œil au film, un vieux vélo est perché sur une armoire en fer. (...) Pour finir, direction les studios d’Épinay-sur-Seine, où furent tournées les scènes d’intérieur. Le décor du café Bondu a été reconstitué avec soin. On y découvre quelques secrets de tournage du film guidé par la voix de Pierdel, qui fut l’accessoiriste de Tati. (...)

On peut y voir jusqu’à fin août la version restaurée du film en noir et blanc de 1949, la version couleur, elle, n’ayant vu le jour que dix ans après la disparition du cinéaste. (...) Une expérience peu commune que de se retrouver dans un décor de cinéma. Avec un peu d’imagination, on s’attendrait presque à voir surgir François en pleine « tournée à l’américaine »… 

Jean-Marc Desloges

Retrouvez l'intégralité de cet article dans l'édition du lundi 5 août du Berry Républicain.


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