Il purge une peine de prison depuis le 2 novembre 2012. Jusque-là hébergé au Bordiot, il dort désormais à la prison de Tours. Sa participation récente à une « grève » a motivé son transfert.
« Violence du monde carcéral »Yassine est de ceux (ils étaient onze) qui, le 19 octobre dernier, ont refusé de rejoindre leur cellule obligeant les forces de l’ordre à intervenir.
Les deux affaires, celle d’outrage en juin et la rébellion en octobre sont liés par des revendications… qui finissent par se rejoindre.
D’un côté, les insultes essuyées par les gardiens témoignent des difficultés de leurs conditions. De l’autre, la rébellion des détenus souligne, explique Yassine, les mauvaises conditions de détention. Sans être l’audience des conditions des uns et des conditions des autres, elle montre, d’une lumière crue, « la violence du monde carcéral en milieu clos, ce qui rend plus difficile les relations entre êtres humains ».
La volée d’insultes de Yassine envers le gardien ne « se justifie pas », reconnaît le jeune homme. Une mauvaise nouvelle au parloir, suivie d’une prise de tête avec le visiteur, et l’équilibre précaire vole en éclats.
« Je ne le pensais pas », ajoute Yassine. Mais le mal est fait. Suffisamment pour que gardien dépose plainte. Dix jours de quartier disciplinaire marque la punition administrative due à l’injure. S’ajoutent 200 euros d’amende et 200 euros de dommages et intérêts, une peine que le tribunal a préférée aux quinze jours de prison requis par la substitut du procureur.
Rémy Beurionremy.beurion@centrefrance.com