À l’aune de la tempête économique qui saigne actuellement l’industrie agroalimentaire bretonne avec, pêle-mêle, Tilly-Sabco qui va suspendre l’activité poulet export (300 sur 340 salariés), le volailler Doux qui se sépare d’un millier d’emplois tout comme Gad SAS (abattoir et découpe de porcs) qui liquide 900 emplois, le Cher doit composer avec une activité d’abattage qui a aussi subi une cure de minceur depuis plusieurs années. « Une perte d’outils qui ne favorise par le développement de la filière élevage », convient Marie-Paule Marty, directrice du syndicat agricole du Cher FDSEA.
« La dynamique a en partie été perdue »« Dans la filière avicole, la dynamique a en partie été perdue », confirme Pierre Aupetitgendre, vice-président de la chambre d’agriculture du Cher, en charge des questions liées à l’élevage. « C’était pourtant une filière qui nous intéressait car le Cher est producteur de céréales. »
Le 10 septembre 2012, le groupe Glon Sanders, filiale de Sofiprotéol, reprenait l’ex-site Doux d’abattage de dindes à Blancafort mais en ne gardant que cent vingt salariés sur cent quatre-vingt-quatre et Doux aliments à Clémont (dix salariés repris sur quinze), alors que le géant de la volaille se désengageait du pôle frais. [...]
Il y a huit ans, le couperet était tombé aussi sur l’abattoir municipal de Bourges pour la viande bovine et ovine. Le 31 décembre 2005, l’établissement public tournait définitivement la page d’une histoire débutée trente ans plus tôt. Huit salariés devaient être reclassés.
Au cœur d’une conjoncture déjà morose, où l’abattoir berruyer peinait à traiter 1.400 tonnes de viande, alors qu’il avait été conçu pour gérer 4.000 tonnes, la chambre d’agriculture du Cher, présidée à cette époque par Hubert de Ganay, avait proposé à la ville de Bourges de lui céder l’abattoir pour l’euro symbolique et de lui donnait six mois pour poursuivre l’activité avec une société privée. Peine perdue. [...]
Des animaux partent, des carcasses reviennent…Résultat, la clientèle berruyère n’a eu d’autre choix que de s’orienter vers le seul abattoir multi-espèces du département encore en activité aujourd’hui, celui de Saint-Amand qui connaît depuis 2009 une activité en progression. Les abattoirs limitrophes de Cosne-sur-Loire (Nièvre), La Châtre ou Valençay (Indre), Montluçon, Villefranche, Bourbon-l’Archambault (Allier) absorbent le reste des éleveurs et des particuliers du Cher, en fonction de leur implantation géographique. [...]
Retrouvez l'intégralité de cet article dans l'édition du vendredi 8 novembre du Berry Républicain.
Thomas Migaultthomas.migault@centrefrance.com