La faute à des pneus Michelin insuffisament performants dans la fraîcheur de Silverstone, l'écurie berruyère Signatech-Nisan, championne d'Europe LMP2 en titre, n'a pu faire mieux qu'une cinquième place.
La course a été remportée par un autre team français, TDS By Thiriet, chaussé en Dunlop et qui avait disputé la couronne aux Berruyers la saison passée.
« On est certes frustrés et disons déçus, mais en même temps pas tant que ça, expliquait Philippe Sinault, le boss. On pressentait, depuis les essais officiels de présaison, qu'on serait en dedans questions pneus. En fait, durant tout le week-end de ces quatre heures de Silverstone, on n'a jamais été en mesure d'exploiter correctement les Michelin. Tous nos pilotes ont pointé un gros manque de grip, d'adhérence, dans toutes les conditions de piste. Des symptômes partagés par toutes les écuries chaussées en Michelin. Il semble à première vue que ce soir un problème de structure des pneus, de carcasse plus que de gomme proprement dite. On va bien voir Michelin se dit prêt à mettre le paquet d'ici Imola (le 18 mai NDLR) pour corriger ça »
Hormis ce gros défaut, tout allait bien à bord de l'Alpine. Moteur Nissan impec, châssis impec et trois pilotes qui ont tout donné, de même que toute l'équipe. « Nelson Panciatici nous a fait d'excellents essais qualifs et s'est élancé en 4 e position. Il a fait un très bon premier relais, mais vers la fin, il ne pouvait plus suivre la cadence des meilleurs, par manque de grip. Ça se chiffrait à deux pleines secondes au tour, c'est énorme ! »
Le proto berruyer a toujours roulé entre la 5 e et la 7 e position. Il a même remonté une place dans les ultimes minutes de course en économisant à l'extrême son carburant. « La voiture est saine, tout le monde est paré, notre tactique de course était bonne Notre week-end n'en est que plus frustrant, mais on est au moins certains que le potentiel est là ! », résumait un Philippe Sinault résolument positif, et toujours aussi combatif.
