Baptiste Saturnin vise le groupe France
Un plan d'eau impeccable, des couloirs longs de 2.000 mètres, le soleil annoncé généreux. Tout semble réuni pour faire de ce 21 e rendez-vous national organisé par tous les bénévoles de l'Aviron club de Bourges et leurs amis soient une réussite.
La cerise sur le gâteau, ce serait une belle performance du seul local en lice, sur 1.150 participants. Pour la plupart seniors lancés à la conquête de ce championnat de France des bateaux longs. Pour quelques-uns juniors, comme le Berruyer Baptiste Saturnin.
Entraînements et Bac« La Fédération a innové cette année. Après un premier championnat de France junior où j'ai pris la 7 e place, il y a ce rendez-vous de Bourges pour tenter d'intégrer l'équipe de France. » Le Berruyer, élève en terminale S au lycée Jacques-C'ur, et qui mène donc de front, au quotidien, séances d'entrainement et révisions du Bac, s'alignera en deux de couple, en association avec Justin Nadaud, le sociétaire de Libourne, quatrième des France.
« Notre objectif, c'est de battre un des deux bateaux officiels de l'équipe de France, pour prendre leur place. C'est une compétition de piraterie. »
Il faudra, dans un premier temps, signer aujourd'hui un des six meilleurs temps, sur neuf bateaux engagés ; avant la finale prévue demain, peu avant 11 heures.
L'enjeu est de taille, pour le jeune Berruyer. « C'est un rêve depuis que je suis tout petit, ce serait un aboutissement personnel. L'an prochain, je vais débuter ma formation de kiné, et si j'étais pris en équipe de France, ce serait plus facile d'allier études et sport. »
Technique et tactiqueBaptiste Saturnin a en tout cas mis toutes les chances de son côté. Allant même jusqu'à prendre le train pour rejoindre son camarade libournais, histoire de parfaire l'efficacité du duo.
« On n'a pas beaucoup d'automatismes, mais c'est un peu le lot des autres concurrents. On arrive quand même à trouver une harmonie. L'aviron, c'est un sport compliqué, il faut en avoir dans la tête. Il y a sept minutes d'effort, c'est très technique, mais aussi très tactique. Il faut partir vite, pour ne pas être dans la vague des autres. Après, il faut savoir gérer, réfléchir. ne pas se mettre dans le rouge, surveiller les autres. Il faut être malin, savoir quand placer la bonne attaque. Et tout donner dans les deux cent cinquante derniers mètres où on ferme les yeux et on y va. » Au bout de l'effort, il y a une place chez les Bleus
à savoir
Horaires. Samedi, séries de 8 heures à 14 heures ; repêchages de 15 h 30 à 19 heures. Dimanche, demi-finales de 8 heures à 11 heures, finale junior à 11 heures, finales toutes catégories de 12 h 45 à 17 heures.
Distance. 2.000 mètres. Départ depuis la page, arrivée e face de la base d'aviron.
Pratique. Entrée gratuite, restauration sur place.