De l’ancien entrepôt municipal (jusqu’en 2006), autrefois usine de fabrication de sabots de chemin de fer, la ville a fait sa salle de spectacle. La Forge, un bâtiment de 275 mètres carrés, des barres métalliques extérieures, des murs de parpaings. Une salle restée dans son jus, qui accueille pourtant cette année une quinzaine de spectacles.
La salle a été équipée au fil du temps : une scène de 64 mètres carrés, et d’1,20 mètre de haut, une quinzaine de projecteurs (sur la face et à l’arrière), d’innombrables plafonniers, trois rideaux (un rideau de fond, un rideau de face, un rideau de scène), deux loges pour les artistes, un vestiaire, une cuisine, un petit bar…
Mais quand un spectacle doit être joué ici, c’est toujours le branle-bas de combat. Les deux techniciens Julien et Laurent doivent relier des kilomètres de câbles aux consoles de commandes, pour le son et la lumière. Christophe, l’ingénieur, doit ensuite adapter la lumière et le son à la fiche technique du spectacle. Pour la voilà la voix de Lola, un spectacle pour enfants présenté il y a peu, il doit se percher sur un échafaudage haut de cinq mètres pour régler chacun des projecteurs de la salle, et en ajouter d’autres : des découpes. Des projecteurs qui permettent de cibler la lumière, en un endroit précis de la scène. Mais côté son, quelques micros suffiront : la voix de Lola porte bien.
Sur la scène, les décors se mettent en place. « Un spectacle, c’est avant tout des artifices, des décors », souligne Rémi Béghin, le directeur du pôle culturel municipal. Un piano, nécessaire pour le spectacle, a même été loué pour l’occasion. Ne reste plus qu’à « fermer » la scène. D’abord les garde-corps, indispensables pour des questions de sécurité. Et puis, faute de pendillons, ces petits rideaux noirs de velours dont sont souvent équipés les théâtres pour cacher les coulisses, il faudra poser de grands panneaux noirs. Et cette fois, le tour est joué. Le rideau peut être levé.