Une plongée au temps des chevaliers

Un marteau rebondissant contre une enclume, un cheval qui piaffe, des bruits d’épées cognant contre les armures, une odeur de feu de bois. Pas de doute. Nous sommes bien au marché médiéval de Mehun-sur-Yèvre.

Pour la dix-neuvième édition, les curieux se sont déplacés en nombre hier pour assister au spectacle équestre mais aussi découvrir tous les stands. Ici un atelier de confection de flèche, de découverte de plantes et là une forge manuelle à l’ancienne. Le temps d’un week-end, les visiteurs plongent dans un autre univers et peuvent se rêver chevaliers, écuyers ou archers.

Pour ces derniers, nostalgiques de Robin des bois et ses compères, un stand accueille les visiteurs pour les initier au tir à l’arc. Et la file d’attente ne désemplit pas. « Nous essayons au maximum de faire découvrir notre passion à travers différents ateliers comme le tir nature sur des blasons représentant des animaux, explique Ludovic Gaudichet, secrétaire du club Mehun Archers de Charles VII. On leur fait aussi découvrir les différents types d’arc : arc droit,’arc de chasse, etc. Les gens accrochent et reviennent chaque année. »

Car c’est aussi ça, le marché médiéval : faire découvrir à tous les publics l’histoire de la ville, et l’histoire avec un grand H, avec une touche ludique. Une plongée dans le passé qui peut parfois créer des vocations. Swen, six ans, aimerait bien être chevalier et avoir une épée « pour combattre les méchants. » « C’est très agréable et aussi éducatif pour les enfants, sourit Stéphanie, sa maman. C’est la deuxième ou troisième année que je viens et c’est l’occasion de faire découvrir des choses sur le Moyen Âge à mon fils. »

Dans la prairie du château, des tentes sont dressées et des feux de camps allumés. De preux chevaliers saluent de gentes damoiselles en costume, croisant des marionnettistes et des écuyers.

Les différents étendards flottant au vent indiquent l’appartenance aux différentes compagnies. Les compagnons du duc de Berry, la Maestrie du Berry et les Leus du val d’Ancœur se partagent la place et les applaudissements du public venus nombreux assister à des combats de chevaliers en armures, au spectacle équestre ou encore à des saynètes tragicomiques.

Un repère de passionnés comme Jérémie, chevalier d’un week-end, venu de Nevers. « J’aime le Moyen Âge depuis tout petit, explique-t-il. Ici, on ne se prend pas la tête, on est là pour passer un bon moment. » Ce qui fait rêver dans le Moyen Âge?? « Le combat. On ne croise pas des princesses tous les jours (rires). » 

Alizée Golfieralizee.golfier@centrefrance.com