Pour expliquer cet imbroglio en plusieurs actes, qui tend à faire passer les élus pour des irresponsables envers les familles, le maire se fâche, car cette proposition ne correspond pas à l’attente de la municipalité, et reprend la chronologie des faits.
Le 16 mai, réception en mairie d’un courrier émanant du directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen), Michel Moreau, en date du 9 mai, stipulant que la proposition du temps scolaire pour les écoles de Dun n’étant pas parvenue à ses services, il proposait un projet d’horaires. Et que, sans remarque de la part de la commune, ce projet serait présenté au conseil départemental de l’Éducation nationale du 3 juin.
Par courrier en date du 21 mai, la municipalité dunoise informe les services académiques que la proposition du Dasen ne correspond pas à la démarche engagée avec les directeurs d’école. Dans ce même courrier, la municipalité déclare s’inscrire à l’expérimentation prévue par le décret dit Hamon.
Le conseil d’école a retenu par vote majoritaire la proposition du Dasen, confirmée par le conseil départemental. La prise de connaissance de ce vote a provoqué un tollé de la part de la grande majorité des parents, ce qui a conduit l’édile dunois à organiser une réunion publique le 30 juin, en présence de Sylvie Lefebvre, inspectrice de l’Éducation nationale de la circonscription de Bourges 1, dont dépendent les écoles dunoises.
Après une réunion au pied levé des différents protagonistes présents (notre édition du 4 juillet) et devant l’ampleur du mécontentement des parents, l’inspectrice départementale a proposé la tenue d’un conseil d’école extraordinaire le 3 juillet, histoire de se repositionner sur la question des horaires.
Au grand étonnement des élus, un courrier émanant de l’inspectrice, en date du 1er juillet, évoque la reprise des horaires de la municipalité, tout en proposant également des horaires du Dasen, différents de ceux retenus par le conseil d’école du 2 juin.
Réuni le 3 juillet, le conseil d’école extraordinaire retient la proposition d’emploi du temps faite par la municipalité. Vendredi 4 juillet, c’est l’affichage du projet retenu par le conseil départemental, déclencheur de la bronca prologue de la saga dunoise.
Assaillie par les appels téléphoniques, la municipalité a tenté de joindre l’inspectrice mais en vain. Dans un courrier du 8 juillet faisant suite à l’entretien téléphonique du 7 juillet avec le Dasen, Louis Cosyns exprime son mécontentement « sur le peu de cas fait à l’égard des parents et de la municipalité » puisque cette dernière n’a pas été destinataire du courrier du 4 juillet.
Seuls les directeurs ont été informés de cette décision. À savoir : l’invalidité du vote du 3 juillet, « un revirement qui désavoue l’inspectrice, Sylvie Lefebvre, et bafoue la requête du plus grand nombre de parents », estime l’élu.
Louis Cosyns demande au Dasen de bien vouloir revoir sa décision « en respectant la parole donnée par son inspectrice et le dernier vote du conseil d’école ». Prochain épisode à la rentrée !