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Diagnostic de performance énergétique : 60 Millions de consommateurs pointe de grosses disparités

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On a tous entendu parler, lu ou même peut-être eu à réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE). Obligatoire depuis le 1er novembre 2006 pour la vente d’un logement et depuis le 1er juillet 2007 pour la construction d’une maison ou une mise en location, ce diagnostic est une évaluation qui renseigne sur la quantité d’énergie consommée par un bâtiment et sa performance énergétique, ainsi que l’impact de sa consommation en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Il se traduit par un document dont le contenu et les modalités d’établissement sont réglementés.

Le magazine 60 Millions de consommateurs a récemment dénoncé « la piètre qualité des diagnostics » réalisés dans ce cadre. Une étude publiée dans le dernier numéro du mensuel établit « un bilan décevant, indique 60 millions de consommateurs. Non seulement les prix sont très variables d’un professionnel à l’autre (de 40 à 250 euros, selon les cas) mais le classement attribué au logement aussi. »

Le magazine a sélectionné cinq logements dans différentes régions de France et les a soumis à huit diagnostiqueurs. Résultat : « Un même logement a été placé en catégorie D par la moitié des diagnostiqueurs testés tandis que trois le déclaraient en catégorie C et un dernier en catégorie B. »

Diagnostiqueur indépendant, certifié et agréé basé à Bourges mais qui intervient sur tout le département, Patrick Sah a forcément lu cette étude avec intérêt. « À chaque fois qu’il est question dans les médias des DPE, c’est souvent des sujets à charge, explique le patron d’ADPS diagnostic immobilier. C’est comme dans toute profession, il faut aussi voir la qualité du diagnostiqueur… »

Les DPE, c’est in situ un nombre de critères à remplir concernant le bâtiment ou le logement. Plus on rentre les paramètres précisément, plus le résultat est conforme à l’algorithme du logiciel. Entre deux diagnostiqueurs, si les données ne sont pas les mêmes, le résultat ne sera pas le même. Les paramètres sont nombreux : composition des sols, murs, planchers, isolation, type de vitrage, exposition, orientation, fermetures…

« Vus la concurrence et les tarifs pratiqués pour ce genre de diagnostics, certains ne prennent pas forcément le temps qu’il faudrait pour être très précis », poursuit Patrick Sah.

Pour vulgariser un peu, et pour reprendre l’expression de 60 Millions de consommateurs, c’est « la grande loterie ». Il n’y a pas de recette miracle pour choisir le bon diagnostiqueur parmi la vingtaine que compte le département. Mais le temps passé par celui-ci dans le bâtiment ou le logement peut-être un premier bon indicateur de son sérieux.

« Pour ma part, un diagnostic dure a minima une heure, reprend Patrick Sah. Parce qu’il faut mesurer les surfaces, les hauteurs sous plafond, monter dans les combles, descendre au sous-sol, mesurer les pièces annexes, regarder s’il y a des masques solaires lointains, des masques proches… C’est une procédure complexe. Et si on n’y consacre que dix minutes… À partir du moment où un diagnostiqueur est certifié par un organisme agréé, il est censé être bon. Mais ce n’est pas parce que quelqu’un a son permis de conduire qu’il conduit bien… »

Philippe Baudet


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