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Les Traversées rencontrent toujours l’engouement du public

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Opéra, jazz manouche, tango

Une Traversée chasse l'autre, avec toujours le même engouement du public pour les Rencontre musicales de Noirlac. Samedi, l'avant-dernière a conduit le public des rives de l'improvisation à celles de l'opéra, avec une escale intemporelle entre jazz manouche et tango argentin.

Mélodies hongroises et roumaines aux accents d'Astor Piazzola

La rencontre de 15 heures, conduite par le musicologue Michel de Lannoy, a permis au public de mieux cerner la démarche artistique de Guillaume de Chassy, pianiste et compositeur, habitué aux rivages des Traversées de Noirlac.

Silences, le trio qu'il dirige, est né à Noirlac il y a quelques années de sa rencontre avec Thomas Salvy (clarinette) et Arnault Cuisinier (contrebasse). C'est avec beaucoup de sensibilité que Silences a accueilli le baryton-basse Laurent Naouri, pour une création intitulée Lieder imaginaires.

Le challenge musical à relever était de mêler à la voix de Laurent Naouri, des musiques de Hanns Eisler et de Serge Prokofiev, entre improvisations savamment dirigées et textes choisis. Cette création musicale à la fois originale et bien servie composait le premier concert de la journée.

« C'est un tourbillon qui vous étourdit à l'écoute de ce duo exceptionnel », écrit Charlotte Latigrat (*), à propos du duo formé par le violoncelliste François Salque et l'accordéoniste Vincent Peirani. Intitulé Tanguillo, le concert offert aux « traversants » par les deux compères mêlait mélodies hongroises et roumaines aux accents argentins d'Astor Piazzola. Il était 18 h 30 et dans la pénombre du dortoir des convers, la virtuosité des deux artistes a conquis le public de Noirlac, qui leur a offert un tonnerre d'applaudissements.

Été oblige, la pause repas a été prise dans les jardins de l'abbaye, malgré un temps un peu tristounet pour la saison. Après avoir dégusté sans faillir l'assiette composée préparée par Angèle Satche, les « traversants » ont rejoint l'abbatiale, pour assister à la représentation d' Acis et Galatée, de Georg Friedrich Händel.

Riche et intense

Dirigé par John Butt, le Dunedin Consort, qui rassemble à la fois des voix d'exception, telle la soprano Joanne Lunn ou encore le ténor Nicholas Mulroy et le baryton Robert Davis, a fait merveille dans l'interprétation de cet opéra en un acte, à la fois court, riche et intense musicalement.

(*) Conseil artistique auprès de nombreuses stations de radio et festivals, elle signe l'édito de chaque programme de salle des Traversées.


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