Pour que les Sahraouis parlent français
L'association vierzonnaise d'aide et de solidarité avec le peuple Sahraoui s'engage de plus en plus à faciliter la vie de ces peuples du désert occidental qui réclament le droit à l'autodétermination.
Créée en 1987, composée de citoyens, et de nouveau active depuis le soutien de la municipalité en 2009 après quelques années de mise en sommeil, elle vient de saluer la dizaine d'enfants de huit ans et neuf ans qu'elle a accueillis à Vierzon depuis le 28 juin.
Créer une classe de français sur placePour la première fois, un enseignant en français, Khele Laabeidi, est venu avec l'accompagnateur Hadou Elhadj. Ensemble, Ils ont pu observer les progrès qu'ont faits les enfants pour s'intégrer avec les jeunes Vierzonnais dans les écoles et au centre de loisirs, ainsi qu'au sein des familles d'accueil.
C'est aussi le constat qu'ont effectué les membres de l'association, d'autant plus motivés à avancer dans leur nouveau projet de grande envergure : créer une deuxième classe de français dans les camps, après l'expérience réussie de l'association de Limoges (Haute-Vienne). « On ne sait pas encore où elle sera dans le Sahara, on doit travailler de concert avec le plus d'associations du Centre possible et le ministère de l'Éducation du gouvernement sahraoui », explique Jacques Feuillet, membre actif de l'association.
Là-bas, les adolescents Sahraouis ont beaucoup de difficultés à suivre des études supérieures en Algérie parce qu'ils ne maîtrisent pas suffisamment le français.
Cette année, les enfants invités étaient porteurs d'une lettre, comme tous ceux qui sont partis en vacances en France et en Europe via l'investissement des associations liées par la plateforme de solidarité avec le peuple Sahraoui (l'élue déléguée aux jumelages et à la coopération décentralisée Ralida Ferras fait partie du conseil d'administration).
« Nous vivons dans des campements de réfugiés près de Tindouf, au sud-ouest algérien. Nous sommes des messagers de paix », pouvait-on lire.
La paix, c'est ce que souhaite par-dessus tout Hadou Elhadj, habitué des voyages à Vierzon. Mais il s'est confié à Jacques Feuillet et craint de plus en plus que les jeunes adultes des camps utilisent un jour la violence pour faire entendre leurs revendications qui sont toujours peu médiatisées. »