Les contes d'Henri Gougaud
Les Estivales du canal accueillent ce soir, à 20 heures, au jardin de l'Abbaye, le conteur Henri Gougaud. Avec son accent chantant, le septuagénaire ne pourra que vous transporter dans son univers pendant plus d'une heure. Présentation du spectacle avec l'artiste.
n Qu'allez vous proposer au public ? Je vais m'asseoir devant les gens et je vais leur raconter des histoires traditionnelles. À ma manière car je ne suis pas l'auteur des textes. Je vais réadapter des contes qui me viendront sur le moment car ce que j'aime le plus, c'est lorsqu'il n'y a pas de thème imposé et que je peux improviser.
n Vous avez été parolier, chanteur, homme de radio, poète, écrivain. Laquelle de ces fonctions avez-vous préféré ? Je ne fais pas de différences entre tous ces métiers qui parlent aux gens. Pour moi, c'est explorer, de différentes manières, les facettes de l'artiste à paroles. Le plus facile, c'est de raconter. Le reste, notamment l'écriture, demande du travail et de l'investissement.
n Vous allez enfiler une autre casquette, celle de professeur, du 23 au 30 août, lors d'un stage sur l'art de conter. Je suis à un âge où je trouve qu'il est normal de transmettre ce que j'ai appris. Deux à trois fois par an, j'organise des stages. Un dans le désert tunisien et les autres dans les Corbières (Aude).
n Vous avez soixante-dix-huit ans. Qu'est ce qui vous fait courir toujours autant ? J'aime la vie. Je n'ai jamais eu envie de prendre ma retraite. J'aurai toute l'éternité pour me reposer. Je n'ai pas l'intention de m'arrêter de vivre avant de mourir. Je ne veux pas passer mon temps à faire des mots croisés.
n Vous avez eu la chance de travailler aux côtés de personnalités comme Barbara et Jean Ferrat. Quelle rencontre vous a le plus marqué ? Quand j'étais jeune, j'ai rencontré Georges Brassens qui m'a donné envie de faire de la chanson. Jean Ferrat m'a permis de vivre grâce aux droits d'auteur car il faisait beaucoup de chansons. Juliette Gréco m'a fait connaître Brel. Des amitiés sont nées par la suite. S'ils n'avaient pas été des copains, je n'aurais pas travaillé avec eux. L'humain prime avant tout.
n Vous avez sorti récemment votre dernière 'uvre, le Roman de Louise, en hommage à Louise Michel. Pourquoi ce choix ? Je suis un anarchiste de toujours. J'ai toujours eu envie de raconter la vie de cette grande figure du féminisme révolutionnaire. Je retrace la vie de Louise Michel mais ce n'est ni un roman, ni une bibliographie.
è Pratique. Aujourd'hui à 20 heures, au jardin de l'Abbaye. Gratuit.
