Pour faciliter le travail des turbines
Drôle d'agitation hier matin, du côté de l'étang des Forges. Sur le parking du restaurant asiatique, une grue de la société CLM Vierzon commence, dès 10 heures, à lever une masse de métal pesant 6 tonnes pour la déposer quelques mètres plus loin, le long du trottoir, en bordure de la rue Étienne-Dolet.
La centrale hydraulique alimente quatre-vingts foyersL'opération, prévue depuis deux mois, disposant d'un arrêté de circulation, consiste à remplacer un dégrilleur usagé sur l'étang des Forges par un nouvel élément répondant à la réglementation en vigueur. L'objet, fabriqué par l'entreprise de constructions métalliques Guillaumin, à Saint-Doulchard, est censé récupérer tout ce qui flotte et faciliter le travail de la turbine. « C'est une remise aux normes de la prise d'eau », explique Benoît Légeret, exploitant de la centrale hydraulique des Forges, situé à l'entrée du parking dans deux cabanons en béton et qui alimente quatre-vingts foyers du quartier en électricité.
La grue se déplace, alors, de l'autre côté de la rue – la circulation est interrompue quelques minutes – et tend à nouveau son câble pour déplacer le dégrilleur et l'emmener au plus près du rebord de la digue. Les deux grilles de 2,5 tonnes chacune sont ensuite fixées. Elles sont plus serrées que les précédentes. Puis le dégrilleur est emmené dans l'eau par la dextérité du conducteur de la grue. Son installation devrait prendre la semaine.
La scène se déroule en présence de riverains. Certains en profitent pour se désoler de l'état de l'étang. « Avant, quand c'était la propriété de l'usine la Pointerie, c'était entretenu », se souvient cet ancien salarié de l'entreprise qui a fermé ses portes à la fin des années 1970. « Ça fournissait l'électricité à l'usine ! »
Aujourd'hui, le site est certes plus sauvage, prisé des pêcheurs et envahi, chaque été, par la jussie, une plante qui prolifère jusqu'à former des îlots plus ou moins vastes. Du côté de l'exploitant de l'étang, pas de projets, dans l'immédiat, de remise en état de ce site ou d'un entretien particulier. « On réfléchit », glisse Benoît Légeret.
En attendant, le calme du site devrait être un peu chamboulé jusqu'à vendredi.