La flamme de la Résistance a été ravivée. Les représentants des associations patriotiques et les officiels avaient rendez-vous, jeudi dernier, à la faveur d'un après-midi placé sous le signe de la Résistance et de son souvenir. Une série de trois commémorations était en effet programmée pour rappeler l'activisme des soldats de l'ombre dans les environs.
La première escale avait lieu sur la commune mitoyenne de Vic-Exemplet, au lieu-dit la Grande Alphare. Là, en août 1944, soit il y a tout juste soixante-dix ans, une dizaine de maquisards ont livré un combat âpre et disproportionné à la colonne Elster, forte de quelques milliers d'hommes.
Le second temps fort a emprunté la stèle du premier parachutage d'armes effectué sur le territoire de Beddes en juillet 1943 et situé au carrefour des chaumes, sur l'axe menant à Châteaumeillant. Fils de Georges Athomas, chef des résistants locaux et présents lors de cet épisode charnière de l'histoire locale, Jean-Michel Athomas a ravivé la flamme de la Résistance durant un discours plein d'à-propos, à l'émotion contenue. « Ma présence est aussi un appel à l'avenir. Chaque jour, les témoins de cette période disparaissent. Aussi, il faut maintenir le flambeau afin que les générations futures ne subissent pas les mêmes épreuves », soulignait-il avant de conclure par une phrase empruntée au général De Gaulle : « La flamme de la Résistance ne s'éteindra pas et ne doit pas s'éteindre ». L'intéressé aura retracé les circonstances de cette nuit de 1943 durant laquelle son père et sept de ses compagnons (armés d'un seul revolver pour sept) ont réceptionné les premiers équipements. L'occasion également d'évoquer la mémoire de Lewis Goddart, un sergent américain décédé lors d'un parachutage effectué au même endroit en août 1944.
L'ultime arrêt était fixé devant le cimetière de Beddes, là où deux agents de liaison de la Résistance, Roger Fosset et Edgard Genetiot, ont été exécutés par les Nazis.