P. Blanc : « Je reste le meilleur candidat »
n Malgré la déclaration d'Alain Tanton, vous restez candidat à la succession de Serge Lepeltier ? Je reste bien entendu candidat comme je l'ai signifié à mon parti, l'UDI (Union des démocrates et indépendants, NDLR). Je reste bien entendu ouvert à la discussion avec cette condition indispensable, de rester unis. Je prends la candidature d'Alain Tanton comme le moyen de donner un coup de pied dans la fourmilière mais il n'y a pas d'autre issue que le rassemblement pour la victoire !
n Comment en est-on arrivé à ces candidatures multiples ? À la suite de la déclaration du maire Serge Lepeltier de ne pas briguer un quatrième mandat municipal, nous nous sommes retrouvés, Alain Tanton, Véronique Fenoll (Union pour un mouvement populaire) et moi-même pour marquer notre attachement à une nécessaire unité pour gagner les municipales. Par la suite, nous nous sommes à nouveau rencontrés fréquemment pour évoquer ensemble l'ébauche d'un projet municipal. Le 17 avril dernier, j'annonce à Alain et à Véronique mon intention de déposer ma candidature pour conduire la liste municipale auprès de l'UDI. Ce que j'ai fait. Jusqu'au dernier moment, c'est-à-dire lundi dernier, j'ai discuté avec Alain Tanton et des membres de l'UMP sans pour autant être au courant de la décision de ce dernier de présenter sa candidature à la presse. C'est pourquoi quand j'ai lu son interview dans votre édition de mercredi, j'avoue avoir été un peu surpris
n Vous n'étiez donc pas au courant ? Pas du tout À la suite de l'annonce de Serge Lepeltier, il m'a dit qu'il réfléchissait à sa candidature. C'est pour cela que j'ai été un peu choqué de cette déclaration. Car ce n'est pas finalement le fait qu'Alain Tanton soit candidat qui me pose problème, c'est plus la forme qui me gène.
n La forme politique ? Le principe d'usage est que ce soient les partis politiques qui désignent les têtes de liste parmi des candidats qui sont adhérents de leur parti. Ensuite, et contrairement à ce que j'ai pu lire, il n'y a pas de division au sein de l'équipe municipale, animée par la volonté de conserver la ville de Bourges. La seule chose où l'on diverge, c'est sur la méthode.
n Vous comprenez cependant que ces derniers jours, cette unité semble mise à mal ? Bien entendu, c'est légitime que l'on puisse penser cela. Mais encore une fois, chacun a des convictions, des qualités et des défauts et chacun avance ses pions. L'important est que l'on soit d'accord sur le fond.
n Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à vous déclarer ? J'ai pris le temps de la réflexion et je reste persuadé que j'ai des arguments et des qualités pour être le meilleur candidat pour gagner les municipales. À commencer par ma motivation et mon amour pour la ville de Bourges que je souhaite conserver dans le giron de la majorité actuelle. Ensuite, j'ai envie d'être candidat ni par ambition personnelle, ni par défaut, mais bien pour entraîner une équipe municipale non pas derrière moi mais à mes côtés avec des gens de valeur, comme Alain Tanton, Véronique Fenoll et bien d'autres. Je pense aussi incarner le renouveau dont Bourges a besoin et dont la population a également envie. Un renouveau dans la continuité. Je suis quelqu'un de pragmatique qui côtoie régulièrement la population, dans la rue, sur les terrains de sport, dans les associations. Autant de contacts qui m'ont conforté dans ma volonté d'être candidat. Je sens bien que ma candidature intéresse la population de Bourges, quels que soient les quartiers ou les niveaux sociaux.
n Et votre manque d'expérience par rapport à Alain Tanton n'est pas un handicap ? Je crois que c'est ce qui peut faire ma force aujourd'hui. J'ai encore tout à prouver et la campagne est d'ailleurs faite pour cela. Mais de toute façon je compte bien m'appuyer sur ceux qui ont une expérience plus marquée.
n Que va-t-il se passer dans les jours qui viennent ? Comme je vous l'ai dit, je reste ouvert à la discussion et je suis convaincu que la raison sera la plus forte. Je suis très confiant en l'avenir pour que l'on trouve, dans les semaines qui viennent, une formule qui nous permettra de remporter les municipales de 2014. Je suis d'un naturel positif et je reste persuadé qu'il faut toujours transformer une menace en opportunité !
n Quand est-ce que l'UDI donnera son investiture ? La commission d'investiture doit rendre son avis au début du mois prochain. Mais si le choix du parti ne se porte pas sur moi, c'est la règle du jeu et je soutiendrai le candidat, qu'il soit UMP ou UDI. Le seul objectif est de conserver Bourges. J'espère bien que tout le monde est sur le même mode de pensée