Depuis vingt ans, le muséum recueille des chauves-souris mortes en centre de soins, suite au percutement d'un véhicule ou d'un autre obstacle, ou encore retrouvées par des particuliers.
Les cadavres de ces bêtes sont stockés dans les congélateurs du muséum. Ils servent maintenant à la recherche scientifique.
Lundi, Matthew Stuckey, originaire de San Fransisco, aux États-Unis, doctorant en médecine vétérinaire à l'Université de Californie à Davis était venu effectuer des prélèvements de sang directement dans les organes des animaux pour ensuite pouvoir en séquencer l'ADN.
Se soucier de la santé des chauves-sourisCet étudiant américain, spécialiste dans l'étude des chauves-souris, participe depuis le mois d'avril au programme Chateaubriand, dans un établissement de recherche de Maison-Alfort (Val-de-Marne). Ce programme favorise la venue d'étudiants américains en thèse dans des laboratoires français.
Les recherches de Matthew Stuckey portent sur l'épidémiologie et plus particulièrement sur une bactérie nommée bartonella.
L'objectif du jeune chercheur est de tenter de prévoir en quoi cette bactérie pourrait avoir un effet sur la santé des chauves-souris d'Amérique du Nord.
Ces dernières sont affectées depuis 2007 par le « syndrome du nez blanc ». La maladie, qui ne s'est pas répandue en Europe, a décimé des millions de spécimens aux États-Unis, ce qui fragilise fortement l'écosystème, et a des répercussions économiques.
Ce fléau a tué des millions de prédateurs d'insectes, incitant à l'emploi de pesticides cancérigènes dans certaines régions… D'où la grande nécessité de se préoccuper de la santé de ces animaux, selon le chercheur américain.