Pas de bras, pas de location de canoës
On ne s'en rend pas compte quand on arrive en maillot de bain, chapeau et crème solaire pour descendre la Loire, mais la personne qui vous loue votre canoë, contrairement à vous, elle travaille. J'en ai eu la preuve, le temps d'une matinée avec l'équipe de Loire nature découverte à Saint-Satur.
Trente jeunes pour un départ à 9 heuresPremière épreuve de la journée, être à la base à 8 h 15 pour le débriefing et la répartition des tâches. C'est tôt. Cécile, Mylène et Gaëtan, les saisonniers, préparent les petits-déjeuners pour les personnes qui ont passé la nuit dans le gîte. Yvan, le gérant, arrive et commente le programme de la journée. Les jeunes de l'été sportif et culturel arrivent à 9 heures, menés par Robert Senée, adjoint au maire, et des animateurs. Ils seront trente à prendre le départ pour une descente de la Loire à partir de Passy.
« C'est Chloé qui va vous équiper en gilet », précise Yvan, lors de son petit mot d'accueil. Oui, d'accord, je veux bien mais comment ?
« Les gilets violets sont pour les plus petits, puis les bleus, les jaunes et les rouges pour les grands gaillards », m'explique-t-il. C'est parti. Le temps de tout distribuer, les jeunes ont déjà rempli leurs bidons et sont prêts à s'installer dans les minibus. Arrivée à Passy, vingt bonnes minutes plus tard, vient l'épreuve tant redoutée du déchargement des canoës. « Attention, c'est lourd », me prévient Gaëtan.
Descente des canoës périlleuseAh oui quand même ! Pour mes petits bras pas entraînés, la descente de chaque canoë de 37 kilos sur les bords de Loire n'est pas une mince affaire. Heureusement, tout le monde s'y met.
Une fois les équipages formés, chaque jeune reçoit une pagaïe et les instructions d'Yvan. Dangers, techniques, avertissements, dix minutes plus tard les jeunes embarquent. « Mylène et Chloé, il y a un bateau en trop, il faut le recharger. » Ah bon. Bon, ben d'accord Finalement, les équipages se modifient et tous les bateaux vont être utilisés. Ouf, une remontée en moins.
Et surtout j'échappe au rangement des canoës, le soir quand il faudra tout rentrer. « Les grosses journées, on soulève environ 5 tonnes chacun », ajoute Yvan. C'est bien ce que je disais, ce soir je me défile, j'ai poney
« Il faut aimer la nature, le canoë et travailler dans une bonne ambiance »C'est l'heure du retour. Dans le minibus vide, j'ai le temps de demander à Mylène ce qui la pousse à faire les saisons depuis douze ans. « Il faut aimer la nature, aimer le canoë et aimer travailler dans une bonne ambiance. » Même si je ne suis pas restée longtemps, j'ajouterais bien un autre critère à sa liste : être patient. Car comme partout, certains clients sont moins faciles que d'autres. Malgré tout, Mylène me confirme qu'elle n'a pas vraiment l'impression de bosser, que c'est un travail très agréable.
Cette impression est certainement communiquée par les vacanciers qui pour la grande majorité sont détendus et heureux d'être là. Des vacanciers que toute l'équipe de Loire nature découverte s'attache à satisfaire avec de multiples activités, des horaires flexibles et toujours avec le sourire, même quand il est très tôt le matin ou tard le soir.
(*) Suite de notre série jeudi prochain.