Une retraite qu’ils espéraient paisible mais qui reste hantée par la disparition de leur fille. Cinq ans que Françoise Marcel et son mari Pierre attendent de pouvoir mettre un nom et un visage sur le responsable de ce crime. « Nous n’avons ni rage, ni haine, explique sereinement la mère de la victime. Cela ne peut pas nous la ramener. Mais peut-être que cela peut soulager un peu la peine, surtout pour la fille de Caroline. »
Françoise Marcel continue de faire confiance aux enquêteurs chargés du dossier même si elle sait qu’ils n’ont « pas beaucoup d’éléments pour aller plus loin ».
« Il y a deux possibilités : soit il s’agit d’un traînard, soit de quelqu’un qui la connaissait. Dès le début, les policiers se sont intéressés à l’entourage proche. Ils nous ont dit qu’il y avait des gens qui ne leur revenaient pas mais, sans preuve, ils ne peuvent rien… Est-ce qu’on aura un peu de chance avec l’ADN, par recoupements?? Ce n’est pas écrit. »
Me Chantal Bonnard, avocat de la famille, veut croire que ce facteur chance, qui joue depuis le début de l’enquête en faveur du meurtrier, fera un jour basculer cette affaire. « On sait que c’est une enquête au long cours, qui peut prendre 10 ans. Aujourd’hui, il n’y a pas de nouveaux éléments mais pas mal de pistes continuent d’être explorées. Il y a une capitaine de police très investie dans ce dossier et nous sommes dans l’attente de la nomination d’un nouveau juge d’instruction à la rentrée. Et puis la science évolue. Des éléments qui n’ont pas encore pu être exploités pourront peut-être l’être demain. »
Alexandre Charrier