Pour alléger la pénibilité
La pénibilité des métiers de l'aide à domicile et à la personne « peut conduire à une usure prématurée, décourager certains jeunes et provoquer des problèmes de gestion des services ». Ce constat est fait par Irène Félix, vice-présidente du conseil général chargée notamment des maisons de retraite et des personnes âgées. En visite hier à l'école régionale du travail social (ERTS), l'élue socialiste et Philippe Fournié, vice-président du conseil régional en charge des formations sanitaires et de la santé, ont détaillé les pistes pour y répondre.
Simplifier l'évolution professionnelle« On veut que les personnes puissent passer d'un diplôme à un autre, qu'elles puissent se ressourcer vers d'autres métiers, annonce l'élu socialiste de la Région. Ce sont des métiers difficiles. Si on ne fait pas ça, les personnes s'usent au travail. » Une expérimentation pédagogique va être menée à Bourges (et à Aubigny), dès la rentrée 2014, pour dresser des passerelles entre plusieurs formations (aide médico-psychologique, aide-soignant, auxiliaire de vie sociale).
Aujourd'hui, si une personne veut se diriger vers un autre métier, elle doit passer l'intégralité du diplôme. L'idée qui va être expérimentée est « d'avoir un tronc commun » et donc de n'avoir à suivre que quelques modules. La formation en sera ainsi raccourcie, simplifiant la démarche. « Reprendre des études, c'est compliqué pour la personne comme pour son employeur », détaille Philippe Fournié, vantant « des formations plus courtes et moins chères ».
L'autre aspect pour alléger la pénibilité tient aux aides techniques pour faciliter la manutention : lève-malade, verticalisateur… Si l'équipement des établissements a évolué, « l'enjeu, c'est de les faire entrer dans les domiciles, souligne Irène Félix. C'est souvent plus difficile, il y a une certaine réticence à ce qu'il y ait du matériel médical dans la maison. »
Devant une classe de futurs aides médico-psychologiques, Philippe Fournié a, lui, vanté les nouvelles technologies qui peuvent faciliter le métier. Encore une manière de soulager les soignants. Mais aussi les personnes aidées.