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Seuls quelques rares éleveurs du Saint-Amandois élèvent encore l’agneau du dimanche pascal

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L'agneau de Pâques toujours en vogue

Sous la bergerie de la EARL de la Romane exploitée par Loïc et David Vilatte tout près de Blet, une partie des trois cent cinquante agneaux nés voilà un mois, attend son biberon du matin. Avec impatience et gourmandise. Ils ne seront commercialisés qu'en juillet prochain. Pour eux, Pâques se passera au chaud, sur la paille, près de leur mère.

Leurs aînés, nés en octobre dernier, seront quant à eux, au menu du déjeuner pascal. « Nous avons vendu entre cent cinquante et cent quatre-vingts agneaux qui avaient entre quatre et cinq mois, explique Loïc Vilatte qui exploite la ferme avec son frère David depuis 2008, tout en ayant, en parallèle, une activité d'entretien des espaces verts. Une partie est vendue ici, sur l'exploitation à des particuliers, une autre partie à des comités d'entreprise et le reste part au négoce et est vendu au marché des Grivelles. » Les derniers agneaux de Pâques ont quitté la ferme mercredi. Direction, l'abattoir Berry bocage de Saint-Amand.

Circuit court et traçabilité

Pendant cinq mois, les agneaux ont vécu en pleine campagne. « Ils naissent sur l'exploitation, sont sous la mère pendant deux mois et demi, puis à l'engraissement pendant deux mois et demi avec de l'orge et des granulés produits sur l'exploitation, confie Loïc Vilatte. Nous essayons de nous rapprocher d'un système le plus sain possible. » Ce choix commence à s'avérer payant pour l'exploitation : « L'agneau de Pâques reste une tradition mais on se rend compte aussi que les consommateurs recherchent un produit de qualité et local. Ils veulent savoir comment est élevé l'animal. Nous avons fait beaucoup de communication et nous en récoltons les retombées positives, les gens ont délaissé les agneaux étrangers et veulent avoir une traçabilité. »

Quel avenir pour l'agneau pascal élevé en Boischaut ? « Il y a une forte demande et malheureusement le nombre d'éleveurs diminue parce que pour avoir un agneau de Pâques, il faut soit avoir une race qui peut se désaisonner comme la Romane que nous élevons, soit il y a un risque que les agneaux ne soient pas encore nés ou nés trop tôt », explique l'éleveur qui qualifie la période pascale d'« intéressante. Les cours sont en progression depuis six mois notamment à cause du manque d'agneaux. On commence à s'en sortir », confie Loïc Vilatte qui cherche actuellement un stagiaire pour juillet.

è Pratique. EARL de la Romane : 02.48.59.58.32. www.directagneaux.fr


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