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La Marivole et la Sabotée sancerroise réunissent de nombreux musiciens et danseurs

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Le Sancerrois danse avec ses traditions

« Préserver le patrimoine qu'on a récupéré à travers la danse et la musique ». L'objectif que la Sabotée sancerroise s'est fixé, elle le suit à la lettre depuis près de soixante ans.

Née en 1955, son histoire se perpétue à travers les générations permettant à la tradition de survivre. « La Sabotée a été créée par mon père, André Dubois, raconte Gilles Dubois, actuel président de l'association. À l'origine, c'est l'histoire de quelques gars de Chavignol passionnés par la musique locale. » Aujourd'hui, l'histoire s'est étendue à tout le vignoble et a séduit une centaine de personnes désormais membres de la Sabotée. « Ce n'est pas un village, c'est tout le Sancerrois qui tente de préserver son patrimoine très riche en traditions », insiste Gilles Dubois.

Coiffes, costumes, danses, instruments…

Pour parvenir à ses fins, l'association organise régulièrement des spectacles de danses traditionnelles qui réunissent tout le folklore local, des costumes et coiffes d'époque aux danses et instruments de musique. « Les membres de la Sabotée viennent en grande partie de la gent viticole, poursuit le président. Nous nous réunissons en fonction des travaux qu'il y a dans les vignes. On fait des sorties et des animations à travers le Sancerrois, la France et même à l'étranger où on porte les couleurs de notre vignoble. »

À la Sabotée, tradition et folklore ne riment pas forcément avec seniors. « Nous avons un très bon groupe enfantin. Ils sont environ vingt-cinq, âgés de cinq à douze ans, qui apprennent à danser la bourrée et à jouer de la musique. » Ces danses et musiques d'époque correspondent aux travaux dans les vignes et aux côtés des animaux en fonction des différentes époques de l'année. Le groupe adulte, lui, n'a pas de limite. « Toutes les générations sont réunies, confirme Gilles Dubois. La Sabotée, c'est une grande famille. On aime bien se retrouver, il y a une grande convivialité. »

S'ils sont attachés à leur tradition musicale, les Sancerrois ne sont pas pour autant fermés aux musiques actuelles qu'ils intègrent volontiers dans leur monde, comme l'explique Marie Raffestin, présidente d'une association sancerroise de danses et musiques traditionnelles, la Marivole. « Nous reprenons du traditionnel que l'on remet au goût du jour. Nous jouons des musiques vivantes qui ne sont pas figées dans un folklore. » Historiquement groupe de musique, la Marivole a peu à peu étendu ses activités aux danses traditionnelles par le biais d'ateliers. Bourrées, polkas, valses, scottish… Tout y passe pour le plus grand bonheur des passionnés. « J'aime bien cet attachement au côté historique, confie Sophie, danseuse depuis plus de vingt ans. J'aime beaucoup le côté traditionnel, ce n'est pas du musette, ce sont des danses de groupe très conviviales. »

« Ce sont des danses de groupe très conviviales »

Si, contrairement à la Sabotée sancerroise, la Marivole ne donne pas de représentation, elle n'hésite pas à organiser des stages de danses traditionnelles, comme c'était le cas samedi, au centre socioculturel de Saint-Satur, en partenariat avec l'association Folk'azimut de Soulangis. Une cinquantaine de personnes avaient fait le déplacement, des danseurs confirmés aux débutants. De quoi assurer encore un bel avenir aux musiques traditionnelles, qu'elles restent folkloriques ou qu'elles soient actualisées.


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