Le Bourges XV ne lâche pas l'affaire
Au Bourges XV, l'heure du bilan est arrivée un peu plus tôt que ne l'espéraient ses dirigeants. Son équipe Une, 5 e de la poule 5 de Fédérale 3, n'a pu se qualifier pour les play-off qui se jouent en ce moment.
Le club berruyer avait pourtant pris l'habitude de disputer les phases finales, sans atteindre cependant son objectif d'accéder à la F2. Cette saison marque donc un recul sur le plan des résultats.
Président du BXV, Jacques Boyer fait le point et se projette vers le prochain exercice, qu'il prépare avec l'aide de ses vice-présidents, Gilles Le Rallier et Patrice Mazeri. Ce triumvirat « garde l'ambition » de faire monter d'un échelon l'équipe fanion du club. Le recrutement a débuté depuis longtemps. Jacques Boyer et ses « deux bras droits » travaillent à « construire une équipe de compétiteurs pour jouer le haut de tableau. » Ils prospectent aussi pour trouver un remplaçant à leur entraîneur principal, Marc Jourdaine, partant pour Chartres (F3). Écoutons les trois hommes forts du BXV. Ils parlent d'une même voix
n L'équipe Une, qui avait atteint les 16 e dans le passé, joué encore des 32 e l'an dernier, n'a pu se qualifier en play-off cette saison. On ne peut que constater le déclin, l'érosion des résultatsæ Nous, on ne parle pas d'érosion, mais on a un championnat de plus en plus difficile et homogène. Ça, on veut bien le croire. Les matchs sont plus équilibrés. Un coup, on gagne. Un coup, on perd. Les rencontres basculent pour pas grand-chose. Et on peut se mettre facilement en danger après une défaite.
n Cinquième dans une poule de dix clubs, c'est quand même décevantæ On a fini cinquième, mais la qualification ne s'est pas jouée à beaucoup, à quelques points (il en a manqué 4 au BXV, soit une victoire, pour être 4 e et aller en play-off, ndlr) . Nos défaites à domicile nous ont pénalisé lourdement.
n Comment expliquez-vous ces résultats en demi-teinte ? Notre irrégularité en est la cause. On a manqué de constance. On a fait un nul chez le leader (Ussel), battu deux fois le deuxième (Cournon). Mais on est passé à côté de certaines rencontres, notamment à domicile (défaites contre Ussel, Guéret et Châteauroux, ndlr). On a aussi manqué de cohésion. Il y a eu pas mal de changements dans l'équipe. Une nouvelle charnière. Le premier centre, un ailier, l'arrière ont changé On a pêché à cause de ça durant les premiers matchs
n Dans le jeu, l'équipe a rarement donné sa pleine mesure Sur certains matchs, on a été défaillant en conquête. Et en général moins fort que l'an passé (dans ce domaine). Il nous a manqué aussi un leader de jeu. Avec une charnière pas au top, c'est difficile.
n Au vu des échecs répétés de ces dernières années, l'effectif n'est-il pas tout simplement trop juste pour rêver d'une accession ? Rêver, ça ne coûte rien. Si on ne rêve pas, on n'avance pas. Sans une part de rêve, on ne construit pas l'avenir. La montée, on l'a titillée à une époque où c'était plus facile, plus accessible. Mais on garde cette ambition-là. On ne fait pas l'effort d'avoir une grosse école de rugby de 200 gamins, de maintenir un bon niveau en cadets et en juniors, pour ne pas viser plus haut que la F3. On est un club de compétition, pas de loisir ! Bourges se doit d'avoir un club de F2 au minimum.
n A plus court terme, quelle sera votre ambition, la saison prochaine ? Au minimum faire mieux que cette année, donc ça passe par la qualification. L'objectif, ce sera de jouer les premiers rôles de la poule, le haut de tableau.
n Il va vous falloir renforcer le groupe Comme tous les ans, on recrute ! L'effectif devrait rester stable. Damien Cramoisan s'en va (à l'USB, ndlr). Alex Ritchie ne reviendra pas (le Néo-Zélandais est retourné dans son pays, ndlr). Mais on sait qu'il y aura peu d'autres départs. On veut se renforcer à la charnière. Et étoffer le banc, pour faire tourner plus les joueurs. On ne peut pas en dire plus pour le moment, les mutations démarrent le 15 juin.
n Marc Jourdaine étant partant, qui va entraîner le groupe seniors ? François Lagarde (son adjoint) est confirmé. On va recruter un deuxième entraîneur pour encadrer l'équipe Une, en charge plus spécifiquement des trois-quarts. Ce sera un staff à deux têtes. Les deux s'arrangeront ensemble (pour le partage de leur travail et de leurs responsabilités.)