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Le centre administratif est installé dans les anciens locaux de la Banque de France

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Pénétrons dans la salle des coffres

Au centre administratif municipal, place Aimé-Césaire, les sous-sols n'ont guère changé depuis le temps où la Banque de France occupait les lieux. Derrière une lourde porte doublée d'une grille d'acier, tous les coffres-forts sont encore en place. Seule différence, la salle sert aujourd'hui de stock de matériel de bureau. Dans une pièce voisine, le vestiaire des employés, lui non plus, n'a pas bougé d'un iota, servant de débarras.

Acquis par la municipalité en 1990 pour y installer une partie de ses services, le bâtiment a plus d'un siècle d'existence derrière lui. La création de l'établissement remonte à la fin des années 1890, incitée par l'essor industriel de la ville. Rien d'étonnant. 

« Le nombre de succursales de la Banque de France a augmenté tout au long du XIX e siècle (*). Et elle a eu la volonté, après 1877, d'installer une succursale dans tous les départements ou autres lieux nécessitant sa présence », confirme Alain Leclerc, archiviste municipal et historien. La France comptait ainsi 160 établissements en 1900, et pas moins de 259 en 1928.

Durant ses premières années d'implantation à Vierzon, comme en témoignent les clichés anciens, la banque était installée dans un seul corps de bâtiment (voir ci-dessous). Deux ailes adjacentes, dissymétriques, ont été ajoutées ensuite à l'édifice. C'est celui que l'on connaît encore aujourd'hui. Dans la plus étroite se trouvait le logement du concierge. 

Les appartements du directeur, eux, occupaient le premier étage du corps principal et de l'aile la plus large. Au rez-de-chaussée se trouvaient bureaux et guichets. Et, en sous-sol, la fameuse chambre forte.

Témoin de l'âge d'or économique de Vierzon, le lieu a également vu passer les périodes plus sombres. « Dès 1959, dans les journaux, les premières rumeurs de fermeture de la Banque de France sont apparues, relate Alain Leclerc. 

La ville a connu un premier déclin industriel à la fin des années 1950. Merlin et Brouhot ont fermé, Case est entré dans le capital de la Société française, la porcelaine allait mal… » Renouvelées dès 1973, en pleine crise pétrolière, puis tout au long de la décennie qui a vu, à Vierzon, la disparition de la Pointerie et des établissements Larchevêque, les craintes se sont confirmées à la fin des années 1980.

(*) La Banque de France a été créée en 1800, sous le Consulat, avec l'autorisation d'émettre des billets de banque. Son premier actionnaire n'était autre que Napoléon I er. En 1803, elle détenait le monopole, a englouti sept banques… et leur stock d'or. Privée, elle était nécessaire à l'État qui a nommé son gouverneur et ses deux adjoints dès 1806. « Des comptoirs ont été créés en 1808 dans les lieux qui en avaient besoin, comme Lille, Lyon ou Marseille », précise Alain Leclerc. La banque a été nationalisée en 1945.


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