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Un accompagnement pour l’emploi renforcé est proposé à une trentaine de personnes

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Suivi spécifique pour les ex-DSP Carroy

La loi n'imposait pas ce dispositif d'accompagnement des salariés licenciés de DSP Carroy, qui sont moins de cinquante. À Vierzon, le dernier en date a suivi le plan social de 2009 chez Timken (aujourd'hui Koyo). Dans le département, les ex-salariés de Doux ont également bénéficié de la procédure, fin 2012.

Mais avec une trentaine de personnes restant sur le carreau après la liquidation judiciaire de DSP Carroy, prononcée le 27 mai dernier, la situation a été jugée suffisamment préoccupante pour que des contrats de sécurisation professionnelle (CSP) soient proposés aux ex-salariés.

« C'est le sinistre le plus important à Vierzon depuis plusieurs années »

« C'est le sinistre le plus important à Vierzon depuis plusieurs années », a indiqué Éric Boucourt, le sous-préfet, lors de l'installation d'un comité de suivi réunissant les services compétents, jeudi dernier.

Quarante-sept personnes licenciées au total sont potentiellement concernées par ce suivi individualisé et renforcé, assuré par Pôle emploi. Le repreneur de la société, les Forges des Margeride (notre édition du 28 juin), s'est déjà engagé à en recruter quatorze ; trois devraient faire valoir leurs droits à la retraite. Il restera donc une trentaine de personnes qui se verront proposer un CSP.

Pour Jean-claude Sandrier, président de la communauté de communes (CDC) Vierzon Sologne Berry, impliquée de par sa compétence développement économique, « nous avons une double responsabilité : économique, avec l'objectif de conserver des emplois sur le territoire, et humaine ».

« C'est un signal fort envoyé aux salariés qui ont souffert », a souligné le sous-préfet, évoquant les phases « d'espoir et de déception » vécues par les ex-DSP Carroy. Il a rappelé que depuis dix-huit mois, des efforts avaient été consentis par l'État pour alléger les charges de l'entreprise ; des efforts ont également été réalisés côté CDC, avec des exonérations de loyers et un accompagnement de DSP Carroy dans ses projets de développement. Sans succès.

L'amertume des ex-salariés, dont deux représentants siègent à ce comité de suivi, n'en est que plus forte. « C'est important de sentir qu'il y a du monde derrière nous », ont-ils commenté, à l'issue de cette première réunion.

Cette semaine, les trente qui se retrouveront au chômage doivent décider de signer (ou pas) un CSP qui garantit le maintien de leur salaire antérieur, sans différé, durant un an. Mais le choix n'est pas si évident qu'il y paraît : le CSP, dont l'objectif est de trouver un nouvel emploi stable, d'entrer en formation ou de créer sa propre activité, s'accompagne de certaines contraintes. Il est par exemple impossible d'en bénéficier tout en assurant des missions en intérim ; pour les salariés, l'objectif, « c'est de retravailler le plus vite possible ».

Le comité de suivi aura également pour mission de s'assurer que les offres d'emploi qui existent bien dans l'industrie locale ou départementale (fonderie, chaudronnerie, aéronautique, armement…) correspondant au profil des ex-DSP Carroy, qualifiés, leur soient proposées.

Avec ce suivi renforcé, Pôle emploi travaillera également en réseau avec les départements voisins (l'Indre surtout et le Loir-et-Cher) où vivent certains de ces salariés licenciés.


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