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[Suivez le guide] Mille ans d’histoire et d'illustres personnages au château de Béthune

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S’il est un lieu qui a vu en ses murs nombre de personnalités, c’est bien le château de Béthune.

Derrière ses hautes tours, « plus de mille ans d’histoire », indique Bénédicte Zimmerli, jeune guide bénévole du château. Et de grands noms de l’Histoire. Le château, qui a longtemps été la résidence des princes de la principauté de Boisbelle, a été entre les mains de la famille d’Albret, Jeanne d’Albret étant la mère du roi Henri IV. Il a été la propriété de la famille de Clèves, dont la célèbre princesse a inspiré Madame de La Fayette. Le fils d’Henriette de Clèves, Charles de Gonzagues, le duc de Nevers, en sera lui aussi propriétaire avant de le revendre, « ce qui lui permettra par la suite de construire la ville de Charleville-Mézières. »

Et il y a eu le duc de Sully, ministre d’Henri IV, le bâtisseur de la ville d’Henrichemont?! Une ville qu’il a d’ailleurs consacrée à son cher souverain. « Il s’est inspiré du blason d’Henri IV pour construire la ville. » Et même son nom est un hommage : Henrichemont, « mon cher Henri » à l’envers.

Un espace consacréà l’Albanie

D’ailleurs, le roi Henri IV a été reçu nombre de fois au château de Béthune, dans la chambre du roi, la partie la plus ancienne du château. Mais il n’est pas le seul, Louis XIV aussi est entré dans ce château. « Il était encore enfant, il était venu avec sa mère. »

Dans les salles du château s’alignent nombre de meubles de belle facture, d’objets et de tapisseries comme autant de siècles qui défilent, jusqu’à cet espace consacré à l’Albanie. Le seigneur du château de Béthune était autrefois lié au royaume d’Albanie. Et quand le royaume a été déchu, une collection de gilets finement brodés et de photographies ont été donnés au château, pour préserver le souvenir de la noblesse du pays.

Enfin, le château rend aussi hommage à l’enfant du pays, Alain-Fournier, l’auteur du célèbre roman Le Grand Meaulnes. Un bel espace lui est consacré, comme une invitation à se replonger dans l’unique œuvre de cet écrivain mort sur le front.

Pratique. Ouvert de 9?h?30 à 12 heures, et de 14 à 18 heures. Fermé le dimanche matin. Tarifs : 8 euros, ou 4 euros pour les enfants de sept à douze ans.

Sabrina Vernade


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