Après un très long tunnel, Orléans retrouve Gaston-Petit. Qui a tant changé en trente ans. Mais pour son retour ici Orléans vient en leader du foot régional. Et le restera à l'issue du match.
Des Orléanais solidesUn match où la Berri se présente dans une version encore modifiée. L'encre de leurs signatures à peine sèche, et voilà les deux recrues, Hountondji et Zola, de suite dans le vif du sujet. Mais ce sont les Orléanais, sans complexe, qui signent la première frappe avec Loïc Puyo.
Mais Châteauroux installe son foot dans le bon sens avec ses deux dragsters de couloirs, Kamara et Chamed. Leur explosivité féline met la défense visiteuse sur le qui-vive ; une défense solide cependant.
Jouant à la messine l'année dernière, Orléans la joue compact, solidaire et gicle dès que possible. Et c'est ainsi que Puyo adresse sa seconde bonne frappe. Un jeu en triangle plus tard, et Kamara fait briller le gardien visiteur, Renault, d'une frappe trop prévisible.
Le tout offre un derby qui se laisse regarder. Certes, les occasions sont inexistantes, mais il y a une volonté partagée d'offrir un jeu propre et vers l'avant. À partir d'un plan de jeu qu'il maîtrise rudement bien, Orléans déclenche quelques belles vagues offensives. Et la Berri fléchit bizarrement à l'image de Roudet.
Les deux premières occasions arrivent ; elles sont orléanaises et sont s'urs : un tir d'Arnaud détourné superbement par Bonnefoi, et une même frappe de Ligoule déviée encore par le gardien berrichon.
Châteauroux réagit avec un déboulé de Kamara et une reprise trop enlevée de Zola. Ce fut donc un premier acte équilibré.
La reprise est un fidèle miroir de la première mi-temps. La Berri percute par intermittence et Zola, actif, est sur orbite. Hélas, au c'ur de la surface, l'ex-Havrais foire totalement son tir en pivot. Orléans déclenche aussitôt des contres laser avec ses deux flèehes, Loval-Landre et Louisy-Daniel.
On comprend mieux le classement : il y a l'euphorie de la montée certes mais il y a de la méthode aussi. Mais Châteauroux est tout de même en progrès si on se souvient de ses premiers matches imbuvables.
De la vie et un rougeTenez, voilà Kamara, servi par Thil, qui signe une belle volée, Renault a une parade étonante. Thil a suivi mais sa frappe est stratosphérique. On retrouve Thil pour une frappe trop croisée. Glombard et Abdoulaye sont ensuite mis en échec par Bonnefoi. Et ça donne un dernier quart d'heure plaisant car vivant.
Tout est débridé entre les deux surfaces. Orléans termine même plus fort avec la rentrée de Benmeziane. Tout se termine dans la nervosité avec l'expulsion du Berrichon Sakhi pour un tacle trop rude. Au final, c'est un nul équitable.
LA FICHE
Châteauroux (stade Gaston-Petit). Châteauroux et Orléans 0-0. Temps agréable, éclairage satisfaisant. Arbitrage de M.Falcone, assisté de MM. Domaldjian et Thenard. Affluence : 4.660 spectateurs.
Avertissements : Pinaud (46 e) à Châteauroux, Loriot (61 e), Ponroy (90 e) à Orléans
Expulsion : Sakhi (90 e + 1) à Châteauroux
Châteauroux : Bonnefoi - Bonnart, Nestor, Hountondji, Obiang - Plessis, Zola, Chamed puis Sakhi (55 e), Roudet (cap), Kamara. Entraîneur : Pascal Gastien.
Orléans : Renault - Pinaud, Ponroy, Tomas Abdoulaye (cap) - Puyo puis Delonglee (90 e+2), Ligoule, Loriot, Arnaud puis Glombard (72 e), Loval-Landre- Louisy-Daniel puis Benméziane (85 e). Entraîneur : Olivier Frapolli.