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Les joueuses du Bourges Basket Emmeline Ndongue et Endy Miyem prêtes pour l'Euro

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Du haut de son mètre quatre-vingt douze, Emmeline Ndongue, 30 ans, affiche 187 sélections en équipe de France, au poste de pivot. Parmi les Braqueuses vice-championnes olympiques, seules les deux meneuses, Edwige Lawson-Wade et Céline Dumerc, comptent davantage de capes.

De cinq ans sa cadette, Endy Miyem a déjà endossé cent trois fois la tunique bleue. Au fil des rencontres et des phases finales de tournois internationaux majeurs, elle est devenue elle aussi, au poste quatre mais aussi à l'aile, l'un des fers de lance d'un secteur intérieur tricolore doré sur tranche, et sans réel équivalent en Europe.

L'une et l'autre ont fait l'essentiel de leur carrière professionnelle au Bourges Basket. Endy est arrivée au Prado dès 2006, au sortir du Centre fédéral de l'Insep, pour découvrir le haut niveau en Tango. Pourtant très sollicitée, en France et, surtout, à l'étranger, elle n'a jamais quitté le club berruyer.

Hormis une parenthèse de deux saisons (de 2006 à 2008) à Aix-en-Provence, et dix-sept matches en WNBA pour les Los Angeles Sparks, en 2006, Emmeline Ndongue a toujours été la tour de contrôle des Tango.

Une stabilité remarquable, qui n'est sans doute pas pour rien dans leur progression jusqu'au plus haut niveau européen, voire même mondial. Sans parler de leur palmarès : trois Euroligues et cinq titres nationaux pour Emmeline, quatre couronnes pour sa coéquipière.

Rien d'étonnant, donc, à les retrouver parmi les taulières de la bande des Braqueuses. Rien d'étonnant, par conséquent, si leurs voix portent à quelques jours de l'ouverture des hostilités.

« On nous voit déjà en or. C'est dingue, non ? »

Forte de son métier et après tant et tant de campagnes internationales, Emmeline Ndongue se montre prudente, et même méfiante. « À lire ou à écouter ce qui s'écrit ou se proclame un peu partout depuis des semaines, on serait déjà presque championnes d'Europe », s'alarme-t-elle. « De nombreux fans de l'équipe nous jurent qu'on a d'ores et déjà rendez-vous à Orchies (où se jouera la phase finale du tournoi NDLR). C'est dingue, non ? Je leur réponds que pour notre part, on n'est pas du tout sûres d'y être. Nous, au sein du groupe, on sait toutes parfaitement que la compétition n'a pas encore démarré, et d'une. Et qu'une fois qu'on est dedans, c'est tout autre chose, et de deux ! »

« Enchaîner les victoires, c'est excellent »

La préparation du collectif tricolore a pourtant été méticuleuse… et victorieuse. Neuf matches, neuf victoires. « Évidemment, c'est toujours excellent pour la confiance de gagner, d'enchaîner, de faire des séries« , convient Endy Miyem. « On vient tout de même de dominer la Russie et la Biélorussie, des adversaires coriaces (et depuis la Turquie et l'Espagne, toutes deux battues après cet entretien NDLR), c'est plutôt significatif… »

Au-delà des résultats, Emmeline Ndongue a lu une consolidation des bases traditionnelles du jeu des Françaises. « On a une défense basée sur le collectif et la cohésion », analyse-t-elle. « C'est notre point fort, mais il suffit qu'une fille s'oublie, d'un moment de négligence ou de relâchement et tout s'écroule. Alors… méfiance ! »

« La Marseillaise a cappella… Moi, je kiffe ! »

Pour elle, l'euphorie qui entoure les vice-championnes olympiques « est une excellente chose. Ça nous porte, littéralement. Quand le public reprend La Marseillaise a cappella, j'ai le grand frisson. Moi, ça, je kiffe ! »

Reste à ne pas se laisser dévorer par cet immense élan de sympathie nationale, cette puissante vague en bleu-blanc-rouge. « Le staff nous y aide beaucoup », reconnaît-elle. « On nous demande de rester calmes, de conserver notre sang-froid… »

« Moi, jouer devant des salles pleines, ça me motiverait plutôt », constate Endy Miyem. « L'aventure olympique reste très présente dans le souvenir des supporters. À chaque match amical, on a senti qu'ils venaient non seulement nous remercier, mais surtout nous aider. J'y suis très sensible, ça me touche beaucoup ! »

Le duo des grandes Tango a bouclé la préparation à l'Euro en faisant le boulot face aux rugueuses Canadiennes, aux snipers turques en veine au shoot primé et aux Espagnoles, qui briguent le podium fin juin à Orchies. Sous les cercles, Emmeline Ndongue s'est montrée largement au niveau de ses illustres coéquipières, Isabelle Yacoubou et Sandrine Gruda. Endy Miyem est demeurée au très haut niveau affiché cette saison avec Bourges, souvent utilisée à l'aile, « un poste où j'ai pu beaucoup bosser depuis une année. Et progresser aussi, je pense… »

Une sorte de routine de très haut vol, en somme. « Tout le monde nous attend, mais sincèrement je n'y pense presque pas, assure Endy. Une fois le tournoi lancé, on verra bien. »


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