C2S services maintient le cap social
Le résultat d'exploitation pour 2012 est de 28.821 euros. Une bonne nouvelle pour l'association Coopération sociale et solidaire (C2S services) qui a connu une année 2011 difficile, nécessitant des subventions complémentaires de la ville de Vierzon et de l'intercommunalité pour la maintenir en vie.
Une perfusion indispensable pour cette régie de territoire qui vient en aide à travers diverses actions – emploi, insertion, jardins partagés et médiation – aux plus précaires. « On a pu continuer à offrir un service aux habitants et aux salariés », a confirmé le directeur Jean-Luc Birski.
Insertion et lien socialLe président Frédéric Dupin a profité de l'assemblée générale de mardi dernier, pour saluer « les soutiens de notre redressement, l'État, le conseil régional, le conseil général, la ville et la communauté de communes ». « Un redressement remarquable », a aussi souligné Éric Boucourt. Le sous-préfet s'est inquiété des problèmes de trésorerie avant de suggérer que « le fonds d'économie solidaire pouvait être sollicité » pour des prêts à moyen terme.
L'action de C2S services était initialement concentrée sur les quartiers prioritaires de la ville (Sellier, Clos-du-Roy, Colombier) avant de s'étendre plus globalement sur toute la ville. « Une évolution liée à la diminution du nombre d'habitants sur les quartiers d'intervention d'origine, du fait notamment de la démolition d'immeubles qui ont conduit de nombreux habitants à partir habiter dans d'autres quartiers. » Démolitions d'immeubles qui ont également pesé sur l'activité ménage en chantier d'insertion, occasionnant une perte importante de facturation.
Régie labellisée, membre du réseau national des régies de quartiers, adhérente au Cresol (*), elle intervient dans le champ de l'économie solidaire à travers des actions comme le mini-marché de producteurs de proximité, les jeudis soir, à l'auberge de jeunesse.
En terme de lien social, la régie anime les jardins partagés, rue du Grand-Clément ; un agent a été recruté dans le cadre d'une convention adulte-relais. Des actions autour de l'alimentation et des loisirs sont menées : semaine du goût, repas associatif à l'auberge de jeunesse, atelier mosaïque…
CDI ou temps partiels pour les chantiers d'insertionEn 2012, une vingtaine de particuliers, émanant de la Caf, du centre communal d'action sociale, du centre médico-social, les Pep du Cher (travailleurs de l'Esat et adultes de la section d'accueil de jour), le Cada, la boutique solidarité, l'AJCV et le service enfance jeunesse de la ville, ont jardiné sur une parcelle mise à disposition par la régie. Le lien social se tisse aussi autour des dix-neuf ambassadrices qui font la promotion du dépistage du cancer du sein, du col de l'utérus et colorectal à travers des cafés santé.
L'action de médiation est animée par un adulte-relais qui a pour mission de remobiliser et accompagner des jeunes en situation de désocialisation. Une grande partie du public accompagné a connu des problèmes avec la justice.
Les activités bâtiment (rénovation intérieure et petite maçonnerie), ménage (avec l'Office public d'habitat du Cher), entretien des espaces verts (ville et communauté de communes) et maraîchage (paniers de l'association pour le maintien d'une agriculture paysanne de proximité) sont mises en place dans le cadre de chantiers d'insertion, à travers des contrats à durée déterminée et à temps partiel (contrat unique d'insertion-contrat d'aide à l'emploi).
En 2012, soixante-treize personnes ont été salariées sur ces trois chantiers d'insertion, dont cinquante en insertion propre. Début 2013, un partenariat inédit a vu le jour entre C2S services et le centre de secours pour une formation de sapeurs-pompiers, avec le soutien des collectivités et de l'État. Ces pompiers volontaires sont aujourd'hui opérationnels.
(*) Centre réseau d'économie solidaire en Région Centre.