La maternité de l’hôpital récupère des parturientes de De Varye

Quatorze mamans accueillies

Sagia est une jeune maman heureuse. Elle a donné naissance à des jumeaux, dimanche soir. Dans la pénombre de sa chambre individuelle (comme les dix-sept autres chambres), elle complimente l'équipe. « Nous sommes à Vierzon depuis un an et demi et nous ne connaissions pas l'hôpital ou les médecins. J'ai été très bien suivie pour ma grossesse à risque. Les rendez-vous se sont bien enchaînés. Et la confiance, c'est important dans ces moments-là ! »

Les dix-huit lits de la maternité du centre hospitalier (niveau 1 *) sont bien occupés cet été. « L'été, l'activité est plus importante », souligne Maryvonne Bouilefane, infirmière et secrétaire de FO. Le site accueille, également, pour des accouchements quatorze femmes qui étaient suivies à la clinique Guillaume-de-Varye, à Saint-Doulchard (Le Berry républicain des 25, 26 et 31 juillet).

Installée depuis décembre 2006 dans ses locaux actuels, la maternité vierzonnaise a assuré cinq cent quatorze accouchements en 2012. « Depuis 2006, on tourne autour des cinq cents naissances et plus », confirme le chef de service, le Dr Janick Bardiau. Trois salles de naissances, une salle néonatalogie, une salle de pré-travail et surtout « un accès direct au bloc opératoire en cas de césarienne urgente », explique le Dr Hussein El-Moussaoui, pédiatre. « Toutes les salles sont équipées pour faire les premiers soins au bébé sans avoir à l'éloigner de ses parents. C'est un plus et c'est moins de stress pour le nouveau-né ! », assure le personnel soignant.

Le service compte deux appareils de réanimation. « C'est un équipement que n'ont pas forcément les grands centres », sourit le Dr Omar Kassaaoui, gynécologue-obstétricien. « Nos équipements de soins d'urgence sont dignes d'un niveau 2 (*)! » L'équipe compte quatre gynécologues, deux pédiatres, douze sages-femmes et quelque vingt auxiliaires et aides-soignantes. « L'équipe sera finalisée d'ici la fin de l'année », assure le Dr Bardiau.

D'autant que le centre hospitalier espère développer un pôle mère-enfant, à Vierzon. « Il peut et doit se faire », estime le Dr Moussaoui, plutôt motivé sur ce projet qu'il espère voir se concrétiser rapidement. Le pédiatre insiste aussi sur « une collaboration en bonne intelligence » avec Bourges. « Au nom du service au public. Mais il ne s'agit pas de déshabiller l'un pour habiller l'autre, ce doit être une collaboration réciproque. On a besoin de ces deux établissements dans le Cher ! »

(*) Les maternités de niveau 1 assurent les accouchements à partir de 35,5 semaines de grossesse, sans pathologie grave ; le niveau 2 prend en charge les grossesses à risque à partir de 33 semaines ; le niveau 3 est dans un CHU.