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Avec le chantier d'Avaricum, ils ont du mal à trouver un locataire ou un acheteur

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Un panneau « À louer » par-ci, un autre « À vendre » par-là. L'été 2013 ne déroge pas à ce phénomène saisonnier de l'immobilier : le fleurissement des offres aux fenêtres berruyères.

De La Chancellerie au Val d'Auron, de Vauvert à Pignoux, le constat est visible aux quatre coins de la ville. Il saute aux yeux aux abords d'Avaricum, ce lieu en pleine mutation.

Au coeur du centre-ville et des commerces, le quartier se voudra fin 2014, quand le centre commercial et colossal sera sorti de terre si le calendrier est respecté, attractif. À en croire de nombreux propriétaires, Avaricum tel qu'il est aujourd'hui – c'est-à-dire un vaste chantier – serait plutôt répulsif pour ceux en quête d'un locataire ou d'un acheteur.

À la vue du chantier, « ils partaient en courant »

Geneviève, propriétaire d'un T3 de 55 mètres carrés sur l'avenue de Peterborough ne dira pas le contraire. « Quand, il y a deux ans, nous avions fait l'acquisition de cet appartement, nous l'avions loué de suite, explique-t-elle. Là, ça a été une autre histoire. »

La situation s'est certes débloquée dernièrement. Ouf de soulagement. Fin de la galère. Depuis février et le départ de ses locataires, son bien est resté vide. Six longs mois sans l'habituelle rentrée d'argent venant en complément de sa retraite.

Le fautif est tout trouvé : le chantier Avaricum. « Je comprends les gens. De tels travaux, ça effraie. Le bruit, les problèmes d'accès… De nombreuses visites étaient faites avec des non-Berrichons. Quand ils débarquaient et voyaient le chantier, ils partaient en courant. On commençait sérieusement à perdre espoir et à perdre de l'argent. »

Romain n'a pas eu ce problème de vacance pour son appartement situé à l'angle des rues Bouillet et Voltaire. « Peut-être parce que mon bien ne donne pas directement sur le chantier, j'ai trouvé un locataire assez facilement. »

Un moindre mal pour Romain, propriétaire d'un T2 au quatrième étage. La location ? Une solution de secours pour celui qui a fait l'acquisition de ce logement en 2007. « À l'époque, on parlait déjà du projet Avaricum, se souvient-il. Je me suis lancé dans l'achat en faisant le pari que le centre commercial sortirait de terre rapidement et pourquoi pas faire un peu d'argent à la revente avec l'émergence d'un beau quartier. »

Raté. Six ans après, Romain semble avoir tiré une croix sur une plus-value. En tout cas provisoirement : « J'avais acheté cet appartement 80.000 euros. Les offres qui me sont parvenues dernièrement peinaient à atteindre les 70.000. C'est décevant. Les désagréments causés par le chantier n'y sont sans doute pas pour rien. Alors je vais attendre sa fin pour espérer au moins retrouver l'argent de mon investissement. »

« Sur Avaricum, une plus-value n'est pas forcément assurée »

Romain, comme Bruno, et d'autres propriétaires des environs immédiats d'Avaricum en sont conscients. « On ne va pas devenir riche comme Crésus en revendant. »

Catherine Weisbecker de l'agence Impact Immobilier à Bourges abonde dans leur sens : « Ce n'est que mon avis, mais je ne pense pas qu'Avaricum, même quand il sera terminé, boostera le marché de l'immobilier sur ce secteur. Le manque de stationnement, des appartements qui ont perdu leur vue et de l'ensoleillement… Tous ces facteurs réunis font que ceux qui pensaient vendre deux ou trois plus cher qu'ils avaient achetés seront très loin du compte. Sur Avaricum, une plus-value n'est pas forcément assurée… »


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