Un nouveau pédiatre complète l'équipe
Il ne supporte pas l'idée qu'un service médical, quel qu'il soit, puisse fermer faute de personnel. C'est pourquoi le D r El Moussaoui, pédiatre, praticien hospitalier à Bourges, n'a pas hésité une seconde quand il a lu dans le Berry républicain que l'arrêt maladie d'un de ses confrères vierzonnais réduisait le fonctionnement du service de pédiatrie de l'hôpital de Vierzon pour cet été.
« Une équipe motivée qui ne se laisse pas abattre »« Le service est ouvert et fonctionne avec une équipe complète », assure le nouveau chef de service, en poste depuis le 3 juin, remplaçant le D r Amor Chergui. Le D r El Moussaoui a ainsi rejoint le D r Charles Salomon et l'équipe d'infirmiers jour et nuit (sept) et d'agents de service hospitaliers qualifiés (six postes et demi). « J'ai trouvé une équipe motivée qui ne se laisse pas abattre », sourit le médecin.
Les enfants sont vus dès leur arrivée par un pédiatre. Le service est ouvert sept jours sur sept. « On a tout ce qu'il faut pour travailler et quand c'est nécessaire, nous n'hésitons, bien évidemment, pas à transférer l'enfant vers Tours (Indre-et-Loire), par exemple. » Les hospitalisations sont programmées et les urgences pédiatriques et néonatales fonctionnent normalement.
Le service compte dix lits et un lit d'hôpital de jour pendant l'année. Pendant l'été, quatre lits et deux lits d'hôpital de jour sont ouverts. « On fonctionne en suroccupation car aujourd'hui on a huit lits d'occupés et un lit d'hôpital de jour », précise le pédiatre.
Le médecin espère aussi travailler en totale harmonie avec la maternité « qui fonctionne très bien ». Une réflexion est d'ailleurs engagée, dans le cadre du prochain projet d'établissement en 2015, sur la possibilité de créer un pôle mère-enfant structuré. « Un choix que n'avait pas fait l'hôpital à l'époque des précédents projets, explique le directeur de l'établissement, Denis Artot. Il s'agit de fixer avec le corps médical des deux services des objectifs communs. »
Concernant la pédiatrie, le directeur estime avoir fait preuve de « réactivité dans une situation d'urgence ». « L'ARS (*) a été claire : on ne fait pas fonctionner un service sans médecins. D'où cette décision en mai dernier de fermer provisoirement la pédiatrie tout en assurant les urgences et les consultations. » Et de rappeler que le service avait été fermé au cours de l'été 2012 pour travaux.
Pour Denis Artot, cette situation doit permettre de faire « prendre conscience aux habitants de l'importance d'un service pédiatrie complet à l'hôpital de Vierzon. La population doit soutenir son hôpital ! Il s'agit de confiance qu'on doit trouver ou retrouver. Ici, on est capable de prendre en charge les enfants, de poser des diagnostics… »
Une confiance sur laquelle insiste le D r El Moussaoui. « La pédiatrie, c'est du médical et du social. Et dans un hôpital de proximité, le social est aussi important que le médical. »
(*) Agence régionale de santé.