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"Portrait de la jeune fille en feu" : une histoire d'amour interdite entre deux femmes aux destins opposés

1770 : l’une est blonde, le visage fermé, et engoncée dans sa robe longue quand l’autre, la poitrine décolletée, s’épanouit dans sa vie d’artiste. Adèle Haenel – qui avait déjà tourné avec Céline Sciamma en 2007 pour Naissance des pieuvres et a été sa compagne – et Noémie Merlant sont à l’écran Héloïse et Marianne, deux femmes dont les vies vont se mêler alors que rien ne les prédestine à se rencontrer.

Derrière la caméra, la réalisatrice Céline Sciamma qui, pour ce film, a été récompensée au dernier Festival de Cannes par le prix du meilleur scénario. Eclairage.

Jusqu’alors vous étiez plutôt du côté du contemporain, une réalisatrice de notre temps. Pourquoi ce bond en arrière avec un film situé au XVIIIe siècle ?

Ce n’est pas parce que les problématiques sont anciennes qu’elles n’ont pas leur actualité. Quand je me suis plongée dans la documentation j’en savais très peu sur la réalité des peintres femmes de cette époque. La difficulté à collecter des informations et des archives n’a pas réussi à faire longtemps écran à l’existence d’une véritable ébullition artistique féminine dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les peintres étaient nombreuses et faisaient carrière à la faveur notamment de la mode du portrait. Des critiques d’Art féminines, des revendications à accéder à plus d’égalité et de visibilité, tout est déjà là. Dans ce contexte une centaine de peintres femmes ont mené leurs vies et leurs carrières avec succès. Bon nombre d’entre elles sont dans les collections des grands musées. Mais on ne les a pas fait rentrer dans les récits d’Histoire. Quand j’ai rencontré le travail de ses peintres oubliées, j’ai ressenti une grande excitation et une tristesse aussi. La tristesse de l’anonymat total de ces œuvres condamnées au secret.  

Comment avez-vous abordé les enjeux de mise en scène liés à la reconstitution ?

Le film en costume semble se fabriquer plus qu’un autre, rameuter tout un monde, des moyens, des besoins, des experts, des angoisses de reconstitution. En réalité c’est le même processus de travail. Une fois exclu l’anachronisme on compose avec la vérité historique des décors et des costumes comme on compose avec le réel dans un film contemporain. La question reste la même : quel imaginaire déploie-t-on en collaboration avec la vérité.

Céline Sciamma a été récompensée au dernier Festival de Cannes par le prix du meilleur scénario pour son film. © DR

Les interprètes sont centrales dans cet enjeu d’incarnation.

Le rôle d’Héloïse est pensé pour Adèle Haenel. Le personnage s’est écrit en s’appuyant sur toutes les qualités dont elle a fait la solide démonstration ses dernières années. Mais il s’est aussi écrit avec l’ambition d’une partition neuve pour Adèle. Des choses que l’on ne savait pas encore d’elle. Des choses que, pour certaines, j’ignorais moi-même, tout en y ayant rêvé.

Aux côtés d’Adèle Haenel, vous avez fait le choix d’un nouveau visage.

Un visage inconnu de moi (Noémie Merlant ndlr) mais qui n’est pas pour autant une débutante. Je pensais à l’opportunité de fiction et de croyance que créerait pour le film la rencontre totale avec une comédienne, dans la dynamique amoureuse notamment. J’avais à cœur de créer un duo, un couple de cinéma qui aurait sa part iconique donc sa part inédite.

L'histoire - 1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.


Avec l'ouverture de Day by Day, l'offre en produits en vrac s'étend à Bourges

Les produits en vrac se développement dans les magasins. Les avantages ? On ne prend que la quantité souhaitée, et le prix ne comprend pas le coût de l’emballage. Les contraintes ? Il faut penser à ses contenants et réaliser la tare (peser le contenant et en défalquer le poids du poids total pour obtenir le poids net) avant de passer en caisse.  Et bien sûr : utiliser les outils mis à disposition pour se servir. Les commerçants doivent remplir les silos selon des règles d'hygiène strictes et avoir un étiquetage précis, pour la traçabilité. Il n'y a donc pas de raison que les clients ne pas soient également scrupuleux.

Day By day est le tout dernier magasin qui propose du vrac à Bourges, rue d’Auron. Les magasins bio, eux, en proposent déjà depuis de nombreuses années. Même les grandes surfaces se sont mises au vrac. Par exemple, Carrefour va doubler son rayon, dans le bio. 

Le petit nouveau, Day by day

C’est en lisant l’ouvrage Famille presque zéro déchet : Ze guide (*), en février 2018, que Virginie a eu « un électrochoc ». Depuis, elle n’achète quasiment que des produits en vrac et vient d’ouvrir Day by day au 77 rue d’Auron. À l’intérieur, 750 références de produits secs, dont 30 % de bios. En plus des pâtes, céréales, légumineuses, on y trouve huiles, moutarde, ketchup, chocolats à casser, alcools, pâte à tartiner, savon à couper, préparations pour gâteaux… Le petit plus de Virginie :  elle met à disposition des pots d’occasion laissés par les clients, pour d’autres, venus les mains vides.

 

Day by day. Les Berruyers ont encore en tête La Mesure qui a fermé en 2018 à Avaricum, alors que cela ne faisait pas deux ans qu’elle proposait uniquement du vrac, plutôt haut de gamme. « À Orléans, ça marche encore », note Anne, responsable de la boutique éponyme, persuadée que l’activité économique de Bourges n’était pas suffisante pour que le concept fonctionne.

Virginie, elle, propose des prix cassés grâce à la centrale d’achat du réseau de magasins, et mise sur la rue d’Auron : « Le loyer est accessible et il y a déjà des commerces de bouche qui incitent à apporter des sacs ». Ainsi, Benjamin, du Comptoir des épices, considère que « le thé doit être en vrac, il a besoin de place pour infuser ». Quant à la boulangerie Lefranc, elle vend farines au détail et des pains à la coupe.

Ma boutique au naturel

Non loin, en centre-ville, Ma boutique au naturel, au 67 rue Mirebeau, est spécialisée dans les produits nettoyants en vrac : lessive, savon de ménage, gel WC, cristaux de soude, vinaigre, gel lave-vaisselle, détergent...  La seule contrainte : « il faut acheter un flacon certifié pour écarter toute réaction chimique avec l’ancien produit du contenant », rappelle Perrine.

 

Ma boutique au naturel.

Biocoop, un incontournable

Biocoop travaille avec des producteurs locaux (miels, farines, lentilles…), et a la particularité d’offrir les recharges en eau (traitée ou filtrée) aux clients qui ont acheté des bouteilles ici. Les bouteilles en plastique font partie des déchets les plus polluants. De plus, de nouveaux bacs vont être installés. Agnès, une habituée de l’enseigne, trouve que « le vrac, quand on est organisé, ça va même plus vite ».

 

Biocoop.

 

Bio Monde va repenser son rayon

Philippe et Isabelle, de Bio Monde, sont convaincus qu’« il faut du bio quand on propose du vrac ». Issus d’un réseau coopératif, ils ont des prix intéressants, et peuvent valoriser le local. Le rayon va être repensé pour réduire la perte des aliments qui tombent quand les clients se servent. Ceux-ci doivent utiliser des outils pour ne pas contaminer les bacs. « On a pensé ne vendre que du vrac, sauf que certains produits se gardent mal et on aurait perdu des clients. »

 

Naturéo, beaucoup de choix

Naturéo vend « du riz, du couscous, du quinoa, des torsades de lentilles corail, des cookies, du gingembre »..., énumère Erwan Waryn, le directeur. Le magasin a de nombreuses références. Voilà pourquoi Gwendoline, se dit « prête à faire quarante kilomètres » pour y faire ses courses.

 

Naturéo.

 

Christelle Marilleau.

Nucléaire : un réacteur de la centrale de Dampierre-en-Burly est concerné par des problèmes de fabrication

"À ce stade de l'instruction technique portant sur ces composants, EDF estime que les écarts constatés ne remettent pas en cause l'aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat", indique le groupe dans un communiqué, qui révèle des problèmes de fabrication de certains composants sur six réacteurs nucléaires actuellement en exploitation en France. Sont également concernés des équipements destinés au futur réacteur EPR de Flamanville, dans la Manche.

Des soudures de générateurs de vapeur en cause

EDF avait annoncé la semaine dernière que les procédures prévues n'avaient pas été respectées par sa filiale Framatome lors d'opérations réalisées "sur certaines soudures de générateurs de vapeur", de gros composants des centrales, lors de leur fabrication.

"Le travail de recensement poursuivi depuis par EDF et Framatome a permis d'identifier 16 générateurs de vapeur (GV) installés sur six réacteurs en exploitation : les réacteurs n°3 et 4 de Blayais (Gironde), le réacteur n°3 de Bugey (Ain), le réacteur n°2 de Fessenheim (Haut-Rhin), le réacteur n°4 de Dampierre-en-Burly (Loiret), ainsi que le réacteur n°2 de Paluel (Seine-Maritime)", détaille le groupe.

"Concernant les équipements non encore en service, sont concernés les 4 générateurs de vapeur et le pressuriseur du réacteur EPR de Flamanville 3, ainsi que 3 générateurs de vapeur neufs non encore installés destinés à la réalisation des chantiers de remplacement des générateurs de vapeur des réacteurs n°5 et 6 de Gravelines", poursuit EDF.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui a été prévenue du problème la semaine dernière, doit encore se prononcer sur ce dossier.

En France, EDF exploite 58 réacteurs nucléaires localisés dans 19 centrales.

avec AFP

Le programme des animations aux archives départementales du Cher, à Bourges

Expositions Femmes et résistance, anonymes et héroïnes : ouverte depuis le 14 mai, elle aurait dû s'achever ce 22 septembre, mais elle est prolongée jusq'au 13 octobre. Réalisée par l'Association pour la recherche sur l'occupation et la résistance en Morvan (ARORM) et le Musée de la résistance et de la déportation du Cher, elle met en avant le rôle essentiel, et toujours largement méconnu, des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Des résistantes anonymes mises à l'honneur à Bourges

Travaux de concours : du 1er octobre au 10 janvier. Présentation d'une sélection des travaux réalisés par les collégiens et lycéens du Cher dans le cadre du Concours national de la résistance et de la déportation, créé en 1961.  Accusé, levez-vous ! Crimes et justice dans le Cher (XVIe-XXe siècle) : du 23 novembre au 23 février. Les fonds d'archives judiciaires du Cher sont riches et encore peu exploités. Ils regorgent de dossiers d'enquêtes, d'instruction, de compte-rendus de procès... L'exploitation de ces documents a permis de reconstituer une dizaine d'affaires criminelles parmi les plus retentissantes survenues dans le Cher, de la fin du XVIe siècle aux années 1970, des sorciers du carroi de Marlou au meurtre de Marcel Bascoulard, en passant par l'empoisonneuse de Saint-Amand.  Chaque dossier est accompagné d'illustrations inédites, et permet de mettre en avant un thème particulier : la place des femmes, le droit à l'avortement, le traitement du fait divers dans la presse... Conférences 1940, entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister : le mercredi 2 octobre à 18 h 30. Par Hélène Staes et fabrice Grenard, de la Fondation de la résistance.  Le Berry de la Renaissance : le jeudi 17 octobre, à 18 h 30. Par Xavier Laurent, directeur des archives départementales du Cher. 

Le Berry de la Renaissance, ouvrage de référence

La Grande Guerre sous le regard de la presse : le mercredi 6 novembre, à 19 heures. Par Pascal Roblin, président du centre de la presse, en partenariat avec l'association Paroles publiques et le Centre de la presse. La chanson sous l'Occupation : le mercredi 4 décembre à 18 h 30.  Par jean-Paul Le Maguet, conservateur honoraire du patrimoine, administrateur du musée de la Résistance de Châteaubriant.  En partenariat avec l'association des Amis du musée de la Résistance et dela Déportation du Cher.Projections Rwanda : un génocide en héritage, paroles de jeunes. Le 20 novembre, à 18 h 30.  Film d'André Versaille (France, 2019), présenté dans le cadre du Mois du film documentaire. La projection sera suivie (sous réserve) d'une rencontre débat avec Valens Kabarari, recapé tutsi, auteur et réalisateur. Section spéciale : le 11 décembre, à 18 h 30.Film de Costa-Gavras (1975), avec Michael Lonsdale, Pierre Dux, Claude Pieplu, Bruno Kermer... Cette projection est organisée en accompagnement de l'exposition Accusé, levez-vous !Atelier Trucs et astuces de paléographe (2e session) : le samedi 5 octobre, de 10 h 30 à 12 h 30.  Une partie théorique suivie d'un exercice de déchiffrage d'un texte ancien. Atelier limité à douze personnes. Gratuit, sur inscription au 02.48.55.82.62 ou par courriel à direction.archives@departement18.fr

Archives départementales du Cher, rue Heurtault-de-Lamerville. 02.48.55.82.60. www.archives18.fr

À l'occasion des Journées du patrimoine, les Archives départementales du Cher ont organisé un escape game, ou plutôt deux, le samedi 21 septembre. L'un doit permettre de retrouver un trésor du Moyen Âge et l'autre, de sauver un réseau de résistants. Tous deux affichent complet. Des visites commentées sont également proposées, samedi 21 et dimanche 22 septembre, à partir de 14 h 15 (gratuit).

 

Évaluation des élèves : quels objectifs, quelles modalités, quelles critiques ?

Quels objectifs ? 

Un quart d’heure d’exercices de compréhension orale et de reconnaissance visuelle des lettres à effectuer au crayon de papier sur un cahier. Ce mardi, une courte partie de la matinée des deux classes de cours préparatoire de l’école d’Auron, à Bourges, était dédiée aux évaluations. Jusqu’au vendredi 27 septembre, d’autres temps le seront également, en français et mathématiques.

 

Les évaluations permettent de repérer les compétences acquises et celles pour lesquelles il convient d’apporter un accompagnement supplémentaire, d’adapter les enseignements. Tout cela est précieux pour parvenir à l’objectif de maîtrise des savoirs fondamentaux par l’ensemble des élèves.

Instaurées à la rentrée 2017 pour les CP et sixièmes, les évaluations ont été étendues au CE1 et à la seconde (générale et technologique) l'an dernier.

L’ambition, rappelée hier par Mireille Pascaud, adjointe au directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) en charge du premier degré, étant « d’obtenir une connaissance fine des besoins des élèves dès les premières années d’apprentissage et d’y répondre d’une manière personnalisée. Les évaluations permettent de repérer les compétences acquises et celles pour lesquelles il convient d’apporter un accompagnement supplémentaire, d’adapter les enseignements. Tout cela est précieux pour parvenir à l’objectif de maîtrise des savoirs fondamentaux par l’ensemble des élèves ».

 

Evaluations en CP à l'école d'Auron, à Bourges  

 

Il ne s’agit ni d’un examen, ni d’un concours

« Il ne s’agit ni d’un examen, ni d’un concours. Personne ne doit éprouver de stress. Ni les enfants, ni les parents, ni les enseignants », martèle pour sa part Sylvie Lefebvre, inspectrice de l’Éducation nationale. Et celle-ci de rappeler que les résultats seront donnés individuellement aux parents en octobre, après analyse nationale des réponses. « Les points positifs seront tout particulièrement mis en avant, sans gommer toutefois les compétences qui restent à acquérir ».

 

 

En début de CP, les évaluations en français portent sur la connaissance des lettres, la manipulation de syllabes et de phonèmes et sur la compréhension de la langue orale. En mathématiques, les élèves sont évalués sur l'étude et l'utilisation des nombres jusqu'à dix (lecture, écriture, dénombrement, comparaison, position, résolution de problèmes) et en géométrie. 

Ces évaluations de début CP se composent de cinq séquences de 10 minutes chacune : trois en français et deux en mathématiques.

 

Un exercice de compréhension d'un texte, niveau CP  

 

Les critiques des enseignants 

L'an dernier, les syndicats d’enseignants avaient tiré la sonnette d’alarme au sujet des évaluations. Alors que celles-ci se déploient en cette rentrée dans le pays, la demande de la prise en compte de l’expertise enseignante est au cœur du courrier adressé par sept organisations syndicales et mouvements pédagogiques (SNUipp-FSU, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Snudi-FO, UNSEN-CGT Éduc’action, GFEN, ICEM-pédagogoie Freinet, CRAP – Cahiers pédagogiques) au ministre de l’Éducation nationale ce 14 septembre.

 

Evaluations en CP à l'école d'Auron, à Bourges « Les enseignants ne sont pas associés aux contenus. Ils sont seulement là pour entrer les réponses à ces exercices longs, anxiogènes, pouvant mettre les élèves en difficulté, et pour présenter les résultats aux parents. Cela ne développe en rien la relation de confiance qui devrait s’établir en début d’année avec les élèves et avec les parents », déplore Estelle Lauverjat, co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU, majoritaire dans le premier degré.

Même analyse du côté de Stéphanie Chamignon, secrétaire Ecoles SE-Unsa : « les enseignants ne sont toujours pas associés à l’élaboration du contenu des exercices ». Celle-ci mettent en avant le fait que certaines de ses collègues « reconnaissent une simplification des exercices suite aux alertes des enseignants l'an dernier. Mais elles regrettent un emploi toujours privilégié des formules négatives et le fait que les épreuves soient chronométrées. C'est parfois difficile pour les élèves ».

 

Nous souhaitons que les protocoles d'évaluation soient vraiment des outils au service des enseignants et qu’ils ne soient plus instrumentalisés à des fins d’évaluation des performances du système, de mesure de l’"efficacité" d’une politique ou de rémunération au mérite

 

En conclusion du courrier adressé à Jean-Michel Blanquer, les organisations syndicales demandent : « nous ne sommes pas opposé-es à ce que la question de l’évaluation nationale soit posée collectivement et qu’un travail en profondeur sur les finalités, les contenus d’une telle pratique, ainsi que sur les outils et leur usage soit mené. Notamment, sur la correction et le retour des résultats aux professionnels pour que ceux-ci soient utiles à leurs pratiques en classe. Si les protocoles d’évaluation CP-CE1 ont été constamment présentés par la Direction générale de l'enseignement scolaire et la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance comme des outils au service des enseignant-es, nous souhaitons qu’ils le soient vraiment et qu’ils ne soient plus instrumentalisés à des fins d’évaluation des performances du système, de mesure de l’"efficacité" d’une politique ou de rémunération au mérite. Nous, organisations syndicales et mouvements pédagogiques signataires sommes à votre disposition pour travailler ces questions avec vous, en nous appuyant sur l’expertise des enseignants. »

 

Le calendrierEvaluations en CP à l'école d'Auron, à Bourges  

Le calendrier des évaluations dans les semaines à venir:

du 16 au 27 septembre pour les CP et CE1, du 20 au 31 janvier pour le mi-CP, du 30 septembre au 18 octobre pour les 6e  du 16 septembre au 4 octobre pour les secondes (test de positionnement en français et mathématiques).

 

Valérie Mazerolle

Le prix du baril sous tension après les attaques contre deux sites pétroliers saoudiens

Le Golfe s’embrase, les prix flambent. La répercussion à la pompe de la crise qui agite le Moyen-Orient a été immédiate. Sera-t-elle durable ? L’historien et économiste Philippe Chalmin, professeur à Paris-Dauphine, en doute.

À qui profite le crime ? C’est la troisième attaque depuis mai. Il y a d’abord eu des tankers pris pour cibles, puis en juillet des stations de pompage et des oléoducs. Cette fois, les drones ou les missiles ont, samedi dernier, frappé deux installations pétrolières du géant saoudien Aramco, près de Dharan, dans l'est du pays. On peut d’abord s’étonner de la vulnérabilité du système de défense saoudien à l’aune des dépenses que le Royaume y consacre. Les Houthis, ces rebelles yéménites soutenus par l’Iran, ont revendiqué ces attaques. Mais Dharan est au nord de l’Arabie saoudite alors que le Yémen est au sud… Il se dit aussi que les frappes pourraient venir d’Irak où l’Iran est aussi influent. Bref, ces attaques ne profitent à personne sauf aux faucons qu’ils soient iraniens, les Gardiens de la Révolution, saoudiens, israéliens ou américains.

Mais Donald Trump ne venait- il pas d’écarter John Bolton ?

Justement ! C’était le plus iranophobe des conseillers à la MaisonBlanche. À preuve, son départ s’est accompagné dans l’heure d’une baisse d’un dollar et demi du prix du baril de pétrole ! Cette éviction laissait entrevoir une rencontre directe entre Trump et les dirigeants iraniens avec, à la clé, sans doute une détente de l’embargo américain sur le pétrole iranien. Avant cet embargo, l’Iran exportait 2,6 millions de barils par jour, il en exportait encore 1 million avec le jeu des dérogations. Aujourd’hui, il n’exporte plus que 100 à 200.000 barils par jour.  Cependant, le marché du pétrole reste excédentaire même avec l’Iran et le Venezuela réduits à la portion congrue.

La répercussion sur les prix de ces dernières attaques a été immédiate ? Lundi, le cours du Brent de la mer du Nord, référence sur le marché mondial, avait bondi de près de 20 %, la plus forte progression depuis l’invasion par l’irak du Koweït en 1991. Hier, les cours ont chuté suite à des informations indiquant que la production saoudienne pourrait être rétablie d’ici deux à trois semaines. Les installations frappées représentent la moitié de la production pétrolière saoudienne qui est de l’ordre de 10 % de la production mondiale. En juin, l’Arabie saoudite avait 180 millions de barils en stock. Sa production réduite à 5 millions de barils/jour, les exportations ne devraient pas en pâtir. Le prix du pétrole retrouvera le niveau qui était le sien avant les attaques ?

Le marché était déjà excédentaire et les perspectives pour le premier semestre 2020 tablent sur une hausse de la demande inférieure de 1,3 million de barils/jour à la production des pays non Opep et, au premier chef, les ÉtatsUnis. Mais le prix du baril pourrait bien ne pas revenirà 60 dollars et se stabiliser autour de 70 dollars du fait d’un refroidissement probable des négociations irano-américaines et de la vulnérabilité du territoire et des installations saoudiennes.

On ne sait pas à qui profite le crime, mais on sait à qui il ne profite pas : le consommateur ?

L’élasticité des prix à la hausse est toujours plus forte qu’à la baisse. Cette augmentation porte sur un prix de l’essence avant taxes de l’ordre de 40 centimes, ce qui pourrait se traduire par une hausse de 5 centimes par litre. Il y a toutefois un gagnant. Le recul d’un éventuel accord avec l’Iran est plus préjudiciable à la République islamique qu’aux États-Unis.

La crise profite aux États-Unis ?

Les USA produisent 8,4 millions de barils par jour de pétrole non conventionnel [shale oil ou pétrole de schiste]. Il y a dix ans, cette production était quasi nulle. Le point mort de la production de pétrole nonconventionnel est autour de 40 dollars le bar il. Toute hausse en augmente la rentabilité. Conventionnel et non-conventionnel associés, lesEtats-Unis avec 12 à 13 millions de barils par jour, le premier producteur mondial de pétrole.

 

Propos recueillis par Jérôme Pilleyre

 

Lire. Philippe Chalmin, Une brève histoire économique d’un long XXe siècle, Édition Françoise Bourin, 20 €.

Égalité aux législatives en Israël, enquête sur les attaques en Arabie Saoudite... Les cinq infos du Midi pile

 

Sept "gilets jaunes" jugés ce mercredi à Bourges

Sept personnes doivent comparaître ce mercredi après-midi devant le tribunal correctionnel de Bourges. Elles avaient été arrêtées juste avant la manifestation nationale des "gilets jaunes" le 12 janvier à Bourges, en possession d'objets qui auraient pu être utilisés comme armes contre les forces de l'ordre.

EDF tente de rassurer sur les défauts de fabrication de six réacteurs nucléaires

EDF a annoncé mercredi que six réacteurs nucléaires en exploitation en France étaient concernés par des problèmes de fabrication de certains composants découverts la semaine dernière, mais qu'ils étaient jugés à ce stade aptes au service. "A ce stade de l'instruction technique portant sur ces composants, EDF estime que les écarts constatés ne remettent pas en cause l'aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat", indique le groupe dans un communiqué, ajoutant que sont aussi concernés des équipements destinés au futur réacteur EPR de Flamanville (Manche). EDF avait annoncé la semaine dernière que les procédures prévues n'avaient pas été respectées par sa filiale Framatome lors d'opérations réalisées "sur certaines soudures de générateurs de vapeur", de gros composants des centrales, lors de leur fabrication.

Israël : Netanyahu et Gantz à égalité, incapable chacun de former le gouvernement

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son rival Benny Gantz sont à égalité et dans l'incapacité de former un gouvernement de coalition après dépouillement de la quasi totalité des votes aux législatives de mardi, indiquent mercredi les médias israéliens. Après plus de 92% des bulletins dépouillés, les partis des deux rivaux obtiennent chacun 32 sièges sur les 120 de la Knesset, le Parlement israélien, et ne parviennent pas, même avec leurs alliés respectifs, à franchir le seuil des 61 députés pour obtenir une majorité. 

Attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite : la France va participer aux enquêtes sur place

La France participera aux enquêtes sur les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes. Emmanuel Macron a confirmé au prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, que la France allait envoyer des experts sur place, a indiqué l'Elysée mercredi 18 septembre."En réponse à la demande des autorités saoudiennes", le chef de l'Etat "a confirmé au prince héritier l'envoi en Arabie saoudite d'experts français pour participer aux enquêtes destinées à faire toute la lumière sur l'origine et les modalités des attaques du 14 septembre"

Ligue des champions : l’espoir du grand soir pour le PSG face au Real Madrid

Privé de ses superstars Neymar et Kylian Mbappé, et toujours traumatisé par ses derniers échecs européens, le Paris SG attaque sans tambour ni trompette sa campagne de Ligue des champions face au Real Madrid, ce mercredi soir. Mais le PSG, sous pression, doit déjà gagner. Aujourd'hui, au sortir d'un été qui a chamboulé son organigramme et son vestiaire, le club parisien fait profil bas avant d'aborder son Everest, au point que Thomas Tuchel est resté mardi très prudent au moment d'évoquer ses objectifs: "C'est match après match", a déclaré le coach allemand.

Plus de 880.000 euros de subventions votées pour le Cher au Conseil régional

Pour le Cher, le total des subventions votées lors de cette commission permanente s’élève à 882.629 €. Voici quelques traductions concrètes avec le vote (liste non exhaustive).

Aménagement du territoire (93.009 €) 

Huit projets sont concernés comme la mise en place d’une activité d’éco-pâturage à Vierzon (5.600 €), des travaux de mise en accessibilité de l’école de Saint-George-sur-la-Prée (7.600 €), le diagnostic et la réalisation d’un plan d’actions pour la mise en place d’une restauration collective responsable sur la communauté de communes Berry Grand Sud, (9.900 €), l’aide à l’acquisition de matériel pour une installation en maraîchage biologique à Saint-Martin-d’Auxigny (8.300 €).

Culture (70.342 €)

Somme totale accordée pour dix-huit projets, et notamment l’accompagnement des lycées et des CFA pour la mise en place de projets artistiques et culturels dans le cadre du dispositif « Aux Arts, lycéens et apprentis?! », qui concerne quinze projets, (46.697 €).

Développement économique et emploi (486.855 €)

Somme pour vingt et un projets dont onze subventions Cap’Asso pour la création et/ou la consolidation d’emplois associatifs?; 245.100 euros, pour plusieurs associations, dont la Maison des jeunes de Boulleret?; Emmetrop à Bourges?; la maison-école du Grand-Meaulnes à Épineuil-le-Fleuriel?; les Bains-Douches à Lignières.

Environnement (43.208 €)

Somme pour cinq projets dont des travaux d’aménagement du Syndicat intercommunal d’aménagement des bassins Auron-Airain affluents à Dun-sur-Auron (24.336 €).

Sport (46.399 €)

Somme pour sept projets dont l’organisation du Concours complet international du 1er au 6 octobre à La Celle-Condé, (10.000 €), l’aide à trois athlètes listés « Relève » et « Espoir » dans le Cher, (2.000 €).


Plan Action Cœur de ville : voici les lignes de la stratégie pour Bourges

«Ambitieux » et « réalistes ». Pascal Blanc, maire de Bourges et président de Bourges plus, et Philippe Mercier, son premier adjoint au conseil municipal, se sont donné le mot, ou plutôt les mots, pour qualifier les objectifs fixés afin de redynamiser le centre-ville.

Hier, le tandem d’élus menait une conférence de presse déroulant les grandes lignes de la stratégie que souhaitent développer la ville de Bourges et la communauté d’agglomération, dans le cadre du plan national Action Cœur de Ville, processus de revitalisation des centres-villes qui concerne 222 petites et moyennes communes françaises, et dans lequel 5 milliards d’euros seront injectés.

Alors qu’une signature d’avenant à la convention cadre, paraphée en septembre 2018, est envisagée par le maire « d’ici fin novembre », les collectivités locales ont avancé les montants de ce que pourrait être leur engagement financier dans cette démarche. « À hauteur de 4 millions d’euros par an pour la Ville et 2 millions d’euros par an pour l’Agglo, et ce sur dix ans, car cette opération pourrait s’étirer dans le temps, avance Pascal Blanc. Le tout évidemment sans amputer les autres investissements. Ces sommes ont été validées en bureaux municipal et communautaire. »

Un périmètre d’actions élargi à Lahitolle, Baudens et aux marais

Quid de la contribution du programme Action Cœur de ville, toujours inconnue ? « Les aides tomberont au fil des réalisations et permettront soit de réduire les contributions de la Ville et de l’Agglo, soit d’aller plus loin », avance Pascal Blanc.

Un an après le lancement d’un diagnostic posant « les forces et les faiblesses » d’un centre-ville frappé par la vacance de ses commerces et de ses logements, le périmètre d’actions a été « élargi pour ne plus se cantonner à la boucle marchande », explique Philippe Mercier. Les secteurs Baudens et Lahitolle, ainsi que les marais, ont été intégrés au périmètre d’opération de revitalisation du territoire (ORT). Avec cette idée, avancée par Marie-Catherine Laignel, cheffe de projet, « de faciliter le cheminement » au-delà de la première ceinture de boulevards, vers les deux anciens sites militaires en cours de reconversion et le poumon vert classé.

L’habitat, le commerce, la mobilité, les espaces publics et les équipements : les chevaux de bataille sont nombreux. La Ville s’y est attelée à travers diverses opérations d’ores et déjà mises en place. Il y a eu la création, en avril, à Avaricum, d’une maison de l’habitat du centre-ville, guichet unique accompagnant et orientant les particuliers dans leurs démarches. Mais aussi l’appel à projets pour le Bon Pasteur – le lauréat sera connu en décembre –, la rénovation des Nuits Lumière ou encore la mise en place d’une aide à l’implantation commerciale qui, pendant un an, prend en charge 50 % du loyer des commerçants s’installant dans un local vide depuis plus de six mois.

Les Nuits lumière de Bourges nouvelle formule, photo Pierrick Delobelle.  

Désireuse d’« enclencher la vitesse supérieure » et de s’embellir, la ville s’apprête à encourager le ravalement des façades avec le vote demain, lors du conseil municipal, d’une délibération prévoyant des subventions de travaux allant de 30 à 50 % selon les secteurs, plafonnées à 5.000 ou 10.000 euros. 

Lors de cette séance, les élus devront également se prononcer sur la mise en place, dès janvier 2020, d’un abattement de 15 % sur la taxe foncière des propriétés bâties pour les commerces de moins de 400 m². Par ailleurs, d’ici fin 2019 est envisagée la création d’une maison du commerce et de l’artisanat ayant pour mission d’aiguiller les commerçants qui souhaitent s’installer ou développer leur activité.

Cujas et Gordaine, des espaces à requalifier

Ça, c’est pour le très court terme. La feuille de route Action Cœur de ville regarde plus loin. Quand l’objectif est la mise en ligne, début 2020, d’une plateforme de vente regroupant des commerçants ou encore la réalisation, courant 2020, d’une liaison douce entre la future Maison de la Culture et le cœur historique, des dossiers plus lourds à mener, nécessitant des études approfondies, sont mis sur la table : les réhabilitations de la Grange aux Dîmes (2022) et de l’Hôtel-dieu (2026) ; la requalification des berges de l’Auron (2023), des secteurs Cujas-Coursarlon-Auron (2022), des rues Moyenne et du Commerce (2023), de la rue Mirebeau (2024), de la place Gordaine (2023) et des places Planchat et Nation (2025).

Benjamin Gardel

Des ajustements pour la future épicerie de Blancafort

Épicerie. La nouvelle future implantation de l'épicerie doit être revue. Le lieu est toujours le même mais avec quelques modifications de plans suite à la visite de la préfecture.

Un seul vote négatif a été enregistré, celui de Laurent Carcagno. « Je ne suis pas pour voir un débit de tabac et d'alcool à proximité des écoles », justifie l'élu. La décision a tout de même été actée, le reste du conseil y étant favorable. Le montant global de ces travaux s'élève à 470.775 euros, qui seront subventionnés à 80 %.

Des intrusions d'eau parasites à la station d'épuration

Assainissement. Le renouvellement de la gestion du service de l'assainissement a été confié à Veolia, comme actuellement, pour sept ans à partir du 1 er janvier 2020.

La station d'épuration connaît en ce moment un problème important, l'intrusion d'eaux claires. Des eaux parasites qui vont donner lieu à des contrôles réguliers des branchements. Il y en a 388 dans la commune. Le maire, Pascal Margerin, rappelle que cette compétence sera obligatoire dans le cadre de la communauté de communes Sauldre et Sologne à partir de 2026.

Les travaux d'extension du réseau des eaux usées chemin de la Fontaine sont confiés à Veolia. L'actualisation du contrat concernant des boues de la station d'épuration est confiée, quant à lui, à la chambre d'agriculture, pour la somme de 2.305,26 euros.

Bourges candidate pour accueillir le tournoi de qualification olympique de basket

La France avait organisé à Nantes, en 2016, le tournoi de qualification olympique (TQO) qui avait permis aux Bleues de Valérie Garnier de gagner leur billet pour les JO de Rio. 

Qualifiée, grâce à sa place de finaliste du dernier Euro, pour le TQO sur la route de Tokyo 2020, l’équipe de France espère à nouveau défendre ses chances à domicile, du 2 au 10 février 2020.

Décision de la Fiba le 30 novembre

La Fédération française est en train de monter un dossier en ce sens. Et c’est à Bourges, au Palais des sports du Prado, qu’elle souhaite voir Alexia Chartereau, Iliana Rupert et ses Bleues évoluer. « La FFBB doit rendre son dossier le 31 octobre et a sollicité la ville pour le Palais des sports et pour le financement, ainsi que le Département et la Région, explique Nathalie Bonnefoy, adjointe au maire de Bourges en charge des sports. Avec la ville, bien entendu, on suit. On doit travailler prochainement avec les responsables de la fédération sur le cahier des charges. »

La Fédération internationale étudiera les candidatures et désignera la ville hôte le 30 novembre. Dans la perspective des JO Paris 2024, pour lesquels elle souhaite accueillir un camp de base, la ville de Bourges est ambitieuse. « En accueillant le TQO, on habituerait les équipes à fouler le parquet du Prado », dit Nathalie Bonnefoy.

Reste que si Bourges accueille un TQO, le soutien municipal à la candidature du Final Four de l’Euroligue féminine en 2020 pourrait en pâtir. « La ville a envie d’accueillir un Final Four, poursuit Nathalie Bonnefoy. Mais je ne pense pas qu’on puisse obtenir les deux, avec le TQO, la même année… »

Philippe Baudet

L'usine Rehau Tube va fermer ses portes en 2020 à La Chapelle-Saint-Ursin : 134 postes seront supprimés

Le Cher n'avait pas connu une fermeture d'usine de cette envergure depuis de nombreuses années.

L'entreprise Rehau Tube, à La Chapelle-Saint-Ursin, devrait définitivement stopper ses activités et fermer son usine au premier trimestre 2020. 134 postes seront supprimés.

L'annonce a été faite aux salariés, ce lundi 16 septembre. Et a été confirmée par la direction du groupe Rehau (*) ce mercredi, à travers un communiqué de presse.

Spécialisée dans la fabrication de tubes et raccords d'assainissement et d'évacuation, Rehau Tube est aujourd'hui « confronté à un environnement de marché difficile et à une pression concurrentielle accrue », précise la direction du groupe allemand Rehau. 

Rehau Tube doit « se réorganiser pour mettre fin à aux pertes engendrées par ces activités. Malgré des mesures mises en œuvre ces dernières années pour tenter de les résorber, leurs résultats restent déficitaires et les perspectives de marché ne permettent pas d’entrevoir d’améliorations dans les années à venir », justifie la direction.

Accompagner au mieux les salariés

À l'origine, l'entreprise s'était installée à la fin des années 70 à La Chapelle-Saint-Ursin en se spécialisant dans le secteur du drainage agricole. Elle avait inauguré son site actuel, sur la zone industrielle Orchidée dans les années 90 et réorienter ses activités.Les salariés ont été informés lundi de la décision de la direction de fermer l'usine.

« Ce projet est difficile et je suis bien conscient de l’émotion que suscite une telle annonce, a réagi dans un communiqué Francis Guaitoli, président de Rehau France. Néanmoins, il est indispensable pour Rehau Tube, si nous voulons renforcer notre présence sur le marché français des tubes pour chauffage. Nous veillerons à accompagner au mieux les salariés concernés par ce projet de réorganisation ». 

A la sortie de l'usine, un salarié de 36 ans, en poste depuis trois ans chez Rehau Tube ne semble pas s’inquièter pour son avenir : « Il y a pas mal d’usines qui recrutent. Moi je suis encore jeune, ce sera plus dur pour les anciens. »

Rehau France va engager prochainement une recherche de repreneur. Une procédure d'information-consultation au sein de l'entreprise va être mise en oeuvre, après les élections professionnelles qui sont en cours puisqu'il n'y a pas de CSE, faute de présence de représentants syndicaux. « Rehau est une entreprise patriarcale, Rehau va faire les choses bien comme il a toujours su le faire avec ses salariés », a précisé un responsable de la communication.

« Un traumatisme »

Le maire Yvon Beuchon, qui va rencontrer la direction du groupe, estime que cette décision va être vécue « comme un traumatisme. On va veiller à ce que les procédures soient respectées dan le cadre d'une éventuelle reprise de l'entreprise. Je demande aussi beaucoup de bienveillance pour le personnel.»

La direction de Rehau France assure qu'il « mènera à bien toutes les opérations permettant de maximiser les chances de trouver une entreprise désireuse de s'implanter sur le site. »

(*) Spécialiste des polymères, le groupe Rehau développe un chiffre d'affaires de plus de 3,5 milliards d'euros par an. Il emploie 20 000 employés dans le monde, dont 12. 000 en Europe. Rehau fournit des solutions dans les secteurs de la construction, de l'automobile et de l'industrie. 

Thomas Migault

Ils pratiquent le trail au collège de Sancerre

La pente couverte d’herbe jaunie par le soleil est raide, caillouteuse. Pourtant, les jeunes sportifs s’élancent sans hésiter, le sourire aux lèvres. Pour pratiquer leur sport de prédilection, les élèves de la section trail du collège Francine-Leca n’ont que l’embarras du choix, même ici, à quelques mètres du gymnase où ils s’entraînent chaque semaine. « Il n’y a pas besoin d’aller loin », sourit Romain Laguigner, leur professeur d’éducation physique et sportive.

Ce n’est qu’un échauffement. Après ces quelques foulées, comme à leur habitude, les apprentis athlètes iront arpenter les coteaux qui entourent leur établissement. À chaque séance, ils courent ainsi plusieurs kilomètres. Avec 200 à 300 mètres de dénivelé.

Une trentaine d’élèves inscrits cette année

Au collège sancerrois, à la faveur de la rentrée, l’initiation au trail a repris. Cette année, il ne s’agit plus d’une option, comme l’an dernier, mais d’une section sportive à part entière. « Cela pérennise cet enseignement au sein du collège et cela permet d’avoir des moyens pour organiser les cours », souligne Romain Laguigner, pendant que ses élèves continuent de s’échauffer.

Depuis qu’elle est arrivée à Francine-Leca, la course à pied en milieu naturel a suscité un engouement certain parmi les collégiens. Ils sont aujourd’hui trente et un, de la 6e à la 3e, à s’y adonner, sélectionnés dès la fin de l’année scolaire précédente, soit une dizaine de plus qu’en 2018-2019. « La plupart de ceux qui étaient inscrits ont continué, à part bien sûr les 3e qui ont quitté l’établissement, se réjouit l’enseignant. Il y avait même trente-neuf demandes au total, mais tous les postulants n’ont pas pu être pris. Ce n’était pas une question de condition physique : il n’y avait pas de place pour tout le monde ! »

Les coteaux sancerrois, un terrain idéal

La pédagogie s’inscrit dans la continuité de ce qui avait été mis en place il y a un an. Les jeunes coureurs ont trois heures de sport supplémentaires inscrites à leur emploi du temps hebdomadaire, en plus des cours d’EPS classiques. Deux heures par groupes d’âge – les 6e et 5e sont réunis, tout comme les 4e et 3e – ainsi qu’une heure en commun. « Lors de cette séance, on travaille l’intensité, on fait du renforcement musculaire mais on aborde aussi la théorie, détaille Romain Laguigner, traileur lui-même. Ce sera l’occasion de parler d’alimentation, de sommeil… »

Un nouveau réfectoire au collège Francine-Leca de Sancerre

Les coteaux sancerrois offrent un terrain d’exercice idéal. « Nous allons à l’Orme-au-Loup, au Clos-du-Roc, aux caves de La Mignonne, énumère l’enseignant en désignant les alentours. Chaque parcours est plutôt technique, avec du dénivelé. » En ligne de mire, une montée en puissance… « Les trois premiers mois qui suivent la rentrée sont les plus difficiles. Mais, petit à petit, on va courir environ jusqu’à 8 à 9 kilomètres en une séance. »

Les jeunes sportifs courent  plusieurs kilomètres par séance d’entraînementUn tel entraînement porte ses fruits. L’an dernier, Romain Laguigner a vu évoluer ses élèves. « Au fil du temps, on voit le progrès, assure-t-il. C’est également bénéfique en matière de comportement. Le trail n’est pas la seule explication, mais ça ne fait pas de mal ! »

Du reste, l’expérience acquise dans cette section n’est pas purement sportive. À l’instar de ce qui avait été initié l’an dernier, un partenariat avec le club Sancerre running a été renouvelé. Dans ce cadre, les jeunes seront enjoints à participer à la Corrida sancerroise de Noël ou au Trail de Sancerre, non seulement en tant que concurrents mais aussi comme bénévoles, côté organisation, pour « découvrir un autre aspect du sport ».

Vincent Michel

Le yoga, qui retrouve du succès dans le Cher, « n’est pas une discipline de la performance »

Assiste-t-on à une mode du yoga ?

Je ne crois pas que ce soit une mode. Le yoga était diffusé en France et en Europe avant la guerre de 14. Avant 1900, il existait déjà. Même du temps de Voltaire, au XVIIIe siècle, il y avait des traductions de textes en sanscrit où on parlait de yoga. Mais le Hatha yoga, le plus diffusé en Occident, celui où on travaille les postures, se développe dans l’Entre-deux-guerres.

Il existe différentes lignées de yoga. Roger Clerc, par exemple, a codifié le yoga de l’énergie pour s’adapter aux corps et aux besoins des Occidentaux.

 

Jean-Pierre Laffez, 80 ans, pionnier du yoga en France, formateur à l'Ecole française de yoga de Paris et de Bordeaux 

Quelle est son histoire française ?

Au départ, les livres de quelqu’un comme Constant Kerneiz (1880-1960) contribuent à sa diffusion. Dans les années 1950, son élève Lucien Ferrer (1901-1964) ouvre l’Académie occidentale de yoga. Il rassemble autour de lui un groupe de 400 personnes, dont Roger Clerc (1908-1998). Parallèlement dans les années 1960-1965, en Belgique, il existe aussi un travail de transmission du yoga autour d’André Van Lysebeth (1919-2004).

En France, c’est Roger Clerc qui, avec d’autres personnes, va créer l’Union nationale de yoga (UNY), la Fédération nationale des enseignants de yoga (FNEY) et l’École française de yoga (EFY), qui deviendra celle de la rue Aubriot, à Paris. Avant les années 1970, le yoga était peu connu et peu pratiqué. Il s’agissait de quelques occidentaux formés par des maîtres indiens. La discipline commence à se diffuser grâce à des articles dans des journaux féminins. Dans les années 1970, le nombre de pratiquants augmente.

Le yoga est une discipline d'harmonie du corps et de l’esprit. Il est à la portée de tout le monde, parce que ce n’est pas une discipline de la performance.

 

Le yoga est à la portée de tout le monde, c'est une discipline d'harmonie du corps et de l'esprit.

 

Roger Clerc défendait l’idée d’un yoga occidentalisé. Pourquoi ?

Roger Clerc a en effet codifié le yoga de l’énergie, pour s’adapter aux corps et aux besoins des Occidentaux. L’idée est que chacun trouve la posture qui ne lui fera pas mal. On trouve des enchaînements qui permettent de bouger, tout en dopant la connexion neuromusculaire.

Le second point, c’est la respiration : assouplir le thorax, détendre le muscle du diaphragme, afin de mettre en place une respiration profonde. Dans le yoga, l’art de la respiration, c’est utiliser la respiration consciente pour aller vers un état de détente profond.

Le troisième point, c’est le mental. Le yoga développe la concentration, l’attention, pour arriver à la méditation qui est simplement un état de présence.

 

Il existe différentes lignées de yoga ?

Oui. Il y a le Hatha yoga, qui est, de façon schématique, une harmonie du corps, du souffle et une maîtrise de l’esprit. Le Karma yoga est un yoga de l’action. Le Jnana yoga est un yoga de la philosophie et du raisonnement. Le Bhakti yoga est plus proche de l’aspect religieux de la vie. Enfin, le Raja yoga est l’ensemble des quatre autres, où on va plus travailler le mental.

 

Aujourd’hui, il y a une nécessité de yoga, en réponse à la dureté de la vie sociale

 

Comment expliquer le succès du yoga ?

Dans les années 70, les gens avaient envie de faire de la gym plus douce. Aujourd’hui, il y a une nécessité de yoga, en réponse à la dureté de la vie sociale. Il y a une demande de méditation, qui est depuis toujours enseignée par le yoga. Il élimine les effets du stress dans la vie de tous les jours. C’est une discipline noble, où on apprivoise la respiration.

Aujourd’hui, il y a même des cours de yoga donnés dans les entreprises. Est-ce que cela ne va pas servir à exploiter toujours plus les salariés, sur leur lieu de travail ? C’est une question.

 

Le yoga développe une compassion et un certain amour des autres. Mais on n’est pas des saints !

 

Comment avez-vous rencontré le yoga ?

J’avais 17-18 ans, c’était en 1957-1958. Par hasard. J’habitais en province, au Mans. Je suis tombé sur un livre de Kerneiz. Lors de mon service militaire à Dakar, au Sénégal, j’ai rencontré un maître - si je peux employer ce mot - Babacar Khane, qui exerce toujours. Puis Roger Clerc a été mon formateur, mon instructeur. J’ai rencontré des tas de gens, comme le père Déchanet, un père bénédictin qui a travaillé pour faire accepter le yoga dans les milieux chrétiens.

 

Qu’est-ce que le yoga a changé pour vous ?

Je ne saurais pas dire. J’avais déjà dans l’idée de faire des études de kiné. Je pense que cela a transformé mon attitude avec les patients. Le yoga développe une compassion et un certain amour des autres. Mais on n’est pas des saints !

Le yoga a le vent en poupe dans le Cher

En France, 2 à 2,5 millions de personnes pratiquent le yoga. Un engouement qui se vérifie dans le Cher, où les élèves – une grande majorité de femmes – viennent soulager le stress et ses conséquences : douleurs cervicales, mal au dos… Sans recherche de performance.« Après un creux dans les années 1980, le besoin de yoga est revenu, remarque Marie-France Levoux, 76 ans, professeur de yoga à Bourges depuis quarante-deux ans. Les gens viennent parce qu’ils ont mal au dos, mal partout ou parce qu’ils ont fait un burn-out. La cause première de tout cela, c’est le stress, mais ils ne s’en rendent pas compte. Le mot stress n’est jamais prononcé, juste ses conséquences. »

 

Propos recueillis parMarie-Claire Raymond

Trois livres à lire : les romans de Monica Sabolo, Victor Jestin et Stéphane Fière

• « Éden », Monica Sabolo

Une adolescente disparaît dans les profondeurs d’une forêt située à la lisière du monde connu. Quand les compagnies pétrolières menacent ce paradis primordial, d’obscures forces venues du fond des âges se mettent en marche.

La nuit venue, d’étranges créatures, mi-humaines, mi-oiseaux, sortent des bois pour réclamer vengeance…

Conte écolo, roman initiatique et récit fantastique mâtiné de surnaturel, Éden est une expérience littéraire unique, qui mélange harmonieusement des thématiques que l’on croyait éloignées.

Tout est lié, tout est un, c’est l’un des plus beaux enseignements de cet envoûtant Éden, le grand choc de cette rentrée littéraire.

Rémi Bonnet

Éden. Par Monica Sabolo, Gallimard, 275 pages, 19,50 €.

• « Chaleur », Victor Jestin

Cela se passe dans un camping. C’est l’été. Il fait chaud, trop chaud, anormalement chaud. Dans cette chaleur, se produit l’impensable. Un jeune homme meurt étranglé par les cordes d’une balançoire. Léonard, 17 ans, le regarde. Il ne bouge pas. Il regarde l’autre mourir. Son alter ego?? Puis vient la panique. Léonard enterre le corps, comme il peut, sur la plage.

Victor Jestin, lui-même encore très jeune, invite à entrer dans les pensées, le cœur et l’âme d’un homme au sortir de l’adolescence. 

Dans ce roman de facture classique, le style est simple, direct. Il en porte d’autant mieux la critique fine mais sans concessions que Victor Jestin porte sur une société qui s’ingénie à continuer à danser, se réjouir, malgré « l’anomalie » ambiante et ses conséquences annoncées… 

Muriel Mingau

Chaleur. De Victor Jestin, ed. Flammarion, 139 pages, 15 €.

• « La campagne n'est pas un jardin », Stéphane Fière

Avec la même verve désopilante que « Camarade Wang achète la France » (Phébus, 2016), son précédent roman, l’auteur sinologue d’origine lyonnaise nous raconte depuis la Haute-Loire (Armand, commune de Montclard) où il vit depuis 2014, la confrontation culturelle, dans un village isolé de moyenne montagne du centre de la France, entre des néo-ruraux en tout genre et la communauté autochtone encore sur place.

Une comédie corrosive sur les fractures contemporaines ancrée dans la sociologie et le débat politique (l’accueil de migrants) incarnées par une fort savoureuse galerie de personnages.

Jean-Marc Laurent

La campagne n'est pas un jardin, Stéphane Fière, Éd. Phébus, 368 pages, 15 €.


Le club d’escrime de Saint-Doulchard propose des séances de sabre laser

Les fans de Star Wars vont pouvoir s'identifier à un Jedi au club d'escrime dolchardien. En effet, le président Éric Lamouroux et l'équipe dirigeante ont fait le choix de s'affilier à l'académie de sabre laser et de faire suivre une formation (obligatoire) à Marianne Jacquelin pour l'enseignement de cette nouvelle pratique qui fait déjà des émules.

Un cours le lundi soir

La maître d'arme anime le cours le lundi, de 19 h 30 à 20 h 30, et enseigne à ses élèves l'art du maniement du sabre laser et les techniques d'attaques et de défenses. « Il existe trois pratiques dans le sabre laser : solo (kata), duo (chorégraphie) et combat sportif, explique Marianne Jacquelin. Ça n'a rien à voir avec l'escrime, la piste n'est pas le terrain de jeu du sabre laser. Ce n'est pas Star Wars non plus et pour pratiquer le sabre laser sportif, il faut être équipé de protections ».

Trois hommes ont découvert cette discipline. Armé de leur sabre composé d'un tube en plastique transparent et d'un manche sophistiqué contenant des leds, ils écoutent attentivement les conseils et sont visiblement heureux. « On est des Jedi, c'est notre côté enfant qui ressort » soulignent deux d'entre eux.

Pratique. Renseignements à l'escrime-club, rue des Vignes à Saint-Doulchard, au 02.48.68.54.87.

Exemple de duel lors d'un championnat du monde de sabre laser, en 2015 :

 

Lac d'Auron à sec : les spectaculaires images prises par un drone

Les images sont spectaculaires. Un internaute a mis en ligne le week-end dernier une vidéo filmée par un drone au-dessus du lac d'Auron. On peut y voir des larges étendues sans eau, notamment sur sa partie sud, et une concentrations d'herbes très importante par endroits.

Depuis le début de l'été, le niveau d’eau dans le lac du Val d’Auron baisse à vue d’œil. « On perd environ deux centimètres par jour, à cause de l’évaporation », nous expliquait début août Claude Levassort, moniteur de la base de voile.

La situation est telle que les services de la ville de Bourges ont dû annuler des sorties paddle et voile fin août. Sollicitée ce mercredi après-midi, la mairie n'a pas pu nous répondre dans l'immédiat sur les raisons d'un niveau aussi bas de l'eau du lac.

À quoi ressembleront les futurs trains Intercités entre Paris, Orléans et Vierzon ?

L'annonce avait été faite lors de la venue de Guillaume Pepy, président de la SNCF, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État aux Transports, à Clermont-Ferrand à l'invitation du journal La Montagne. Un investissement de 750 millions d'euros "intégralement financé par l'État" pour le renouvellement de 28 trains au total : 12 pour la ligne Clermont-Paris et 16 pour la ligne Polt (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), qui passe aussi par Vierzon.

Une offre plus rapide et moins chère que prévue

Selon Guillaume Pepy, la SNCF devait dévoiler le nom du constructeur fin octobre, au terme de l'appel d'offres. La procédure aura donc été plus rapide que prévue. Et moins onéreuse, puisque le projet retenu est celui de l'Espagnol CAF, facturé à 700 millions (contre 750 lors des premières annonces). 

Projection SNCF/CAF des futures rames.

La Montagne, un quotidien engagé avec ses lecteurs

"L'offre de CAF s'est avérée être la meilleure sur les critères de performance technique, d'innovation et de coût", face à celle du groupe français Alstom, a précisé le groupe public dans un communiqué.

 

À 200 km/h dans le confort d'un TGV

"Les nouveaux trains rouleront à 200 km/h, auront 406 sièges. Si on met deux rames, ça fera 812 places. On roulera à 200 km/h, mais on aura un confort équivalent à un TGV. Ces trains seront recyclables à 93 %."

Projection SNCF/CAF des futures rames.

Selon le communiqué de la SNCF, ces trains comporteront "sièges ergonomiques, accès autonome pour toutes les personnes à mobilité réduite depuis les quais et à l’intérieur du train, Wi-Fi, prises et ports USB, espaces pour dix vélos, espace logistique pour une restauration ambulante de qualité..."

Emplois. Ces rames Intercités seraient réalisées sur deux sites industriels : Bagnères-de-Bigorre dans les Hautes Pyrénées et Beasain au Pays Basque espagnol. Le site de Bagnères-de-Bigorre était autrefois celui de Soulé, une entreprise ferroviaire fondée en 1862 et reprise par CAF en 2008. Il deviendrait un véritable « campus industriel » composé d’une usine moderne et d’un centre de formation. Le nombre d’emplois directs pourrait plus que tripler y passant très rapidement de 100 à 350 personnes. 11 000 m2 d’ateliers nouveaux seraient construits sur un projet de rénovation total de 20 000 m2 . Ce seraient plus de 30 millions d’euros d’investissements nouveaux qui pourraient être réalisés sur Bagnères par CAF. Au total, ce seraient plusieurs centaines d’emplois indirectement créés par ce projet, chez CAF et chez ses fournisseurs français. (communiqué)

La première rame est attendue début 2023, la dernière courant 2025. "Il me paraît normal de ventiler la distribution des rames sur les deux lignes", avait précisé Jean-Baptiste Djebbari, lors de sa venue à Clermont-Ferrand le 6 septembre, précisant ainsi qu'aucune ligne ne sera favorisée.

Simon Antony

Jean-Claude Sandrier, président de l'association Urgence Polt: "c'est un pas très important, se réjouit-il. Il reste maintenant à régler la question des infrastructures et de leur financement. On doit être reçus par le ministère des Transports vendredi, et on va s'assurer que la commande sera bien passée avant la fin de l'année, ce qui conditionne la livraison des premiers trains en 2023." Il estime que " le fait qu'il y ait la perspective de nouveaux trains va booster la ligne, et les infrastructures à poursuivre"

De nouveaux leviers contre les violences conjugales dans le Cher, la Nièvre et l'Indre

Cette entrevue avait deux objets : présenter les actions de l’association qui pourraient être mises en place dans le périmètre de la cour d’appel, qui intervient dans le Cher, la Nièvre et l’Indre, et faire remonter les mesures locales qui sont déclinables au niveau national en matière de lutte contre les violences conjugales.

« Je vais à la rencontre des procureurs généraux des cours d’appel pour voir comment ils travaillent, confirme Astrid Desagneaux. J’ai appris qu’ici, le gros du travail est fait par des associations en matière de conseils, d’orientation et de médiation. »

Faire remonter des actions locales

Plusieurs actions réalisées sur le territoire de la cour d’appel ont retenu l’attention de l’huissier comme la justice restaurative, qui consiste à faire se rencontrer les victimes et auteurs d’un même type de délit, ou d’impliquer le corps médical dans la prise en charge des victimes. « Ainsi, elles peuvent remplir un papier chez leur médecin traitant pour que des associations les contactent directement, ajoute Astrid Desagneaux. Je trouve ça super. »

Cette dernière compte faire remonter ces idées au groupe de travail du ministère de la Justice créé dans le cadre du grenelle des violences conjugales, débuté début septembre, et auquel elle participe.

5.000 actes gratuits

Astrid Desagneaux a également présenté les actions mises en place par son association pour aider les victimes de violences conjugales. « Nous avons lancé l’opération 5.000 actes gratuits, comme la retranscription de SMS et de mails avec la rédaction de procès-verbaux, les constats de violences ou dégradations, la prise en charge ou la signification d’une ordonnance de protection, pour aider les victimes à entamer des démarches en levant le frein économique. Souvent, les femmes sollicitent l’aide juridictionnelle mais elle met du temps à être attribuée. Nous, nous pouvons intervenir immédiatement. Les huissiers sont de vrais relais, leurs actes ont force probante en justice. »

Victime de violences conjugales, elle a réussi à s'en sortir : « Mon silence lui donnait le droit de recommencer »

Chloé Gherardi

Avant son procès : "Jean-Luc Mélenchon a perdu le contrôle de son image", estime Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication politique

Pour sa défense, Jean-Luc Mélenchon a donc choisi l'attaque. Son livre, Et ainsi de suite, paraîtra ce jeudi 19 septembre, le jour même de l'ouverture de son procès au tribunal correctionnel de Bobigny.

Le leader de La France Insoumise (LFI) et cinq de ses proches sont jugés pour les incidents survenus lors de la perquisition au siège du parti, le 18 octobre 2018. "Procès politique", a déjà affirmé Jean-Luc Mélenchon.

"Un politique qui sort un livre le jour même de son procès, c'est une première en France", selon Philippe Moreau-Chevrolet, professeur de communication politique à Sciences Po et président de la société MCBG Conseil.

La tribune avant le tribunal

A ses yeux, le député LFI des Bouches-du-Rhône tente ici un coup tactique "consistant, face à une actualité très négative, à créer sa propre actualité très positive". Donc à ne pas attendre le tribunal pour monter à la tribune.

Mais d'un point de vue plus général, "le style Mélenchon" peine désormais à imprimer, pour Philippe Moreau-Chevrolet. "Il est une forme hybride d'homme politique. D’un côté, il se situe dans l’ancien monde, à la François Hollande, qui est ami avec tout le monde en coulisses et tape dans le dos des éditorialistes. D’un autre côté, il est un personnage public cassant et fracassant, qui se fait des ennemis tous les jours. C’est cette ambiguïté qui fait qu’aujourd’hui les Français ne lui font plus confiance et que sa cote de popularité a chuté". 

Selon Philippe Moreau-Chevrolet, Jean-Luc Mélenchon "est en même temps dans le système et en même temps en dehors du système". Grand écart à haut risque : "il a ainsi perdu le contrôle de son image". Et une partie de son capital politique.

Stéphane Vergeade

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