Associations gardiennes du patrimoine
Curieusement, les deux principales associations défendant le patrimoine industriel de la Société française sont nées peu avant la fermeture définitive de l'usine qui avait été reprise par le groupe américain Case (nos éditions des 29 mars et 16 avril).
Elles ont des objectifs différents mais leur dénominateur commun est de valoriser les productions vierzonnaises d'avant la période Case, dont le fameux tracteur SFV ! Très utilisé dans les campagnes, dans les années 1950, il a fait la notoriété de la marque dans toute l'Europe. Aujourd'hui, c'est une passion pour de nombreux collectionneurs.
Recherche de matériels et documents pour constituer une collectionLa première association créée est l'Amicale Société française Vierzon (ASFV), en octobre 1993 par une poignée de passionnés, pour fédérer et aider les amateurs de la production Société française Vierzon dans la restauration et l'utilisation de leur matériel de collection. L'an dernier, l'ASFV a fêté ses vingt ans à Vierzon, un retour après plusieurs années d'absence locale. Elle tient son assemblée générale aujourd'hui, près de Luneville (Meurthe-et-Moselle).
L'ASFV est l'héritière directe de l'usine, ayant l'exclusivité de la vente des pièces détachées et des accessoires de la marque Société française Vierzon. Tenant des stands lors des nombreux rassemblements de collectionneurs, elle propose aussi une boutique en ligne. Des objets sont également en vente à l'office de tourisme de Vierzon (lire ci-dessous).
L'année suivante, l'association Mémoire industrielle et agricole du pays de Vierzon est créée à son tour, localement, à la suite de la rencontre de trois passionnés : Jean Bezagu, André Chamrobert et Jean Renoir. Objectif : recherche, acquisition de matériels et de documents permettant de constituer une collection qui retrace le passé industriel de la ville. Puis vint le temps de l'organisation de bourses d'échanges et rassemblements festifs. L'association va bénéficier, en juin prochain, d'un nouveau local, afin de stocker les nombreuses pièces confiées par des collectionneurs qui, depuis des années, sont entassées dans le B3, le c'ur de l'usine en cours de restauration.
La troisième association oeuvrant à la défense du patrimoine SFV, née en 2011, s'appelle les Fous du Vierzon. Plus radicale que les précédentes, elle milite pour la création d'un musée du machinisme agricole.