Pour Louis Cosyns, président de la fédération départementale, Jean-François Copé a eu raison de démissionner. « Tout en ayant beaucoup de respect pour lui, il y va de la crédibilité de l’UMP et du respect des adhérents. » Quant à savoir si son parti se remettra d’une telle affaire, Louis Cosyns est plutôt optimiste : « Trois anciens ministres sont maintenant à la direction, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon. Ils ramèneront la sérénité au sein du parti. »
Sur ce triumvirat, l’opinion d’Yves Fromion, secrétaire départemental de l’UMP du Cher est beaucoup plus sévère : « Faire présider l’UMP par trois vieilles gloires, ce n’est pas très porteur. Tout le monde en a marre de ces discours à la guimauve. » Rémy Pointereau, sénateur UMP pense que ce sont « des sages ». Pour lui cette démission « était inévitable, la crédibilité de l’UMP était en cause ».
Au travers de ces réactions on voit réapparaître l’ancienne querelle entre copéistes et fillonistes. Yves Fromion garde son estime pour le président démissionnaire. « Il est pris dans une affaire dont je ne connais pas les aboutissants, mais il est clair que la cible, c’est Sarkozy. Il s’agit d’un nouveau round entre Sarkozy et Fillon. Il ne vous a pas échappé que François Fillon a dit qu’il se présenterait à la présidentielle quoi qu’il advienne. » Rémy Pointereau, plutôt défenseur de Fillon, dit malgré tout qu’il ne veut pas charger la barque à Copé, mais « il faut repartir sur de bonnes bases ».
Quant à la réaction des militants qui ont été sollicités en 2013 pour renflouer les caisses du parti, elle sera sans doute difficile à canaliser. Là, tout le monde est d’accord.
Dominique Delajot
Plus d'infos dans Le Berry républicain du 28 mai.