Les Forestins ont le souci du détail
Nicole Imbault met la dernière main à l'exposition l'Art et la matière. Chargée du patrimoine au sein des Forestins, la sexagénaire travaille sur ce rendez-vous depuis deux ans. « L'idée de montrer des tableaux et des objets berrichons anciens, afin que les deux se répondent. On voulait rendre concret ce que les peintures racontent. Montrer que ces tableaux qui dépeignent des scènes de vie dans le Berry, ont, pour nous, une valeur ethnographique. »
La deuxième pièce est consacrée à la ruralitéL'exposition se déploie dans trois pièces au premier étage du musée Saint-Vic, à Saint-Amand. La première vitrine rend hommage aux coiffes des femmes. Il y a en a jusque dans les sculptures de Jean Baffier ou les dessins d'André Chassin. Celles prêtés par l'association les Forestins sont dans un très bel état de conservation. Les plus anciennes datent du début du XIX e siècle. « Plus elles sont récentes, plus elles sont petites », souligne Nicole Imbault. Pareil pour les chapeaux noirs des hommes !
À côté, la seconde vitrine évoque le thème de la musique. On retrouve un buste de Jean Baffier, mais aussi de petites sculptures de Claude Morillon, des natures mortes en trompe l''il de Roger Burlet-Viennay, entourés d'une vielle à roue, d'une cornemuse et un accordéon diatonique.
« La deuxième pièce est consacrée à la ruralité », poursuit Nicole Imbault. On découvre des scènes de lavoir de Jacques-Alfred Brielman. Dessous, sur une étagère, sont disposés les objets qu'on voit dans le tableau : le chapeau de paille des lavandières, des planches à laver, un « cabasson » pour s'agenouiller
Autre tableau de Brielman sur la sortie de la messe. « On a reconstitué les costumes, des femmes, de l'homme, de l'enfant, tels qu'ils sont sur le tableau, pointe Nicole Imbault. Quand les 'uvres n'appartiennent pas au musée Saint-Vic, elles viennent de collections privées, mais aussi du musée des musiques de Montluçon, du musée du Berry à Bourges, du centre artistique Jean Baffier de Sancoins. »
La troisième salle est appelée la « pièce berrichonne ». « On change la décoration selon les saisons. » Là, pour l'exposition, l'association des Forestins y a reconstitué l'ambiance de la Repasseuse, un tableau de Léon Delachaux. Dans l'armoire, des globes de mariées et des vases de noces de fin XIX e et début XX e.
Afin de compléter l'exposition, l'association s'apprête à sortir un livret.
è Pratique. À voir du 7 juin jusqu'aux Journées du patrimoine fin septembre. Vernissage demain à 18 heures, au musée Saint-Vic. Possibilité de visites guidées sur demande : s'adresser au musée au 02.48.96.55.20.