Le tout alors que la commission mixte paritaire (CMP) du Parlement se réunissait pour trancher le projet de loi, après l’adoption par le Sénat d’amendements suscitant l’inquiétude de ces hommes et femmes n’ayant pas le droit de grève.
« Alors que ce projet devait affirmer le caractère régalien des missions confiées aux Spip, l’amendement 137 et le sous-amendement 35 ouvrent à la concurrence le service public d’exécution des peines en milieu ouvert au secteur associatif », déclare Jean-François Nicolas, secrétaire adjoint de la section locale CGT pénitentiaire, un des trois organismes, avec le Snepap-FSU et la CFDT de l’intersyndicale.
« Nous menions un travail de partenariat avec des associations spécialisées par exemple dans le suivi des addictologies, etc. Pourquoi vouloir nous mettre en concurrence ? »
Le syndicaliste, qui a envoyé des lettres aux parlementaires du Cher, s’interroge : « Que va-t-il se passer si une association met la clef sous la porte ? N’y a-t-il pas un risque de perte des informations avec des associations indépendantes les unes des autres, alors que tous les Spip, avec des personnels ayant bénéficié de la même formation et proposant la même prise en charge, disposent d’outils communs ? »
La CMP a entendu ces inquiétudes, décidant, hier après-midi, de revenir à la version de l’Assemblée, prévoyant une « répartition des missions » entre Spip et association et une possible coopération.
Benjamin Gardel