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Ce mois de juillet pluvieux a empêché la prolifération des algues dans le lac d’Auron

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Jusqu'à preuve du contraire, jamais on n'a vu quelqu'un marcher sur les eaux du lac d'Auron.

Pourtant, il y a quelques années, le lac était raillé par certains préférant parler de « plan d'herbe » plutôt que de « plan d'eau ». La faute à des algues rendant plus que compliquée la navigation.

Mais ça, c'était avant, comme il se dit dans les publicités. Jusqu'en 2007, année d'acquisition par la municipalité d'une faucardeuse, ce bateau destructeur d'herbes invasives faisant le bonheur des pêcheurs comme des modélistes lassés d'y coincer leur hameçon ou leur hélice.

Cette faucardeuse, ce n'est certes pas la panacée – vider le lac et le creuser de deux-trois mètres serait, de l'avis de nombreux spécialistes, la meilleure solution sur le long terme pour éviter la prolifération de la peste des eaux –, mais c'est déjà ça.

S'il faut la passer régulièrement, la machine a le mérite de ne pas creuser un trou dans les finances municipales contrairement à des travaux qui se chiffreraient en millions.

En 2014, le bateau dévoreur d'herbes est donc encore de sortie, mais il est loin de tourner à plein régime. En tout cas, de l'avis d'Hervé Blaise et Claude Levasseurt, respectivement président de l'aviron club de Bourges et responsable technique de Bourges voile, principaux usagers du plan d'eau, il tourne suffisamment pour garantir des zones de navigation de qualité pour leurs activités.

« Ce problème d'algues ne concerne pas que le Val d'Auron. Cela touche tous les lacs artificiels n'ayant pas trop de profondeur, reprend Hervé Blaise. On a déjà vu des étés où l'herbe colmatait le plan. Impossible de ramer. Depuis quelques années, il y a une prise de conscience de la municipalité. »

« Si rien n'était fait, ce lac ressemblerait à une pelouse. Or, nous n'avons pas à nous plaindre, renchérit Claude Levasseurt. Les deux cents stages de voile organisés l'été ne seront pas menacés par les algues. »

Loin des deux faucardages par jour

Tout baigne – sauf pour les baigneurs toujours exclus – au lac d'Auron. Il faut dire que cette année, la météo, si elle commence à sérieusement agacer le juillettiste, arrange bien les affaires du service municipal en charge du faucardage.

L'équation est simple. Qui dit été pourri, dit peu de soleil et de fortes pluies. Et qui dit peu de soleil et de fortes pluies, dit plus de difficultés pour la végétation à se développer.

« Il nous est déjà arrivé une année de devoir faucarder deux fois par jour, tellement les herbes se développaient rapidement, de l'ordre de quatre centimètres par jour, se souvient Serge Markesz, chef du service rivière et eaux pluviales à la mairie. Actuellement, vu les conditions, c'est plus de l'ordre de deux fois en trois semaines. »


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